Le conflit foncier opposant une famille gabonaise à un sujet sénégalais et qui a donné lieu à une scène de violence ayant enflammé la toile, est non seulement révoltant mais relève de l’absurde.
Comment comprendre qu’un terrain ancestral sur lequel existent des sépultures va faire l’objet d’un conflit qui a failli virer au drame? Il n’y a qu’au Gabon et nulle part ailleurs où l’on peut vivre une situation aussi invraisemblable. Quel gabonais, aussi fou soit-il, serait capable d’une telle violence visant à spolier coûte que coûte un bien privé ?
Le Gabon, terre d’accueil, et connu pour son hospitalité légendaire, a toujours su accueillir les communautés étrangères avec leur différence culturelle sans que cela ne mette à rude épreuve le vivre-ensemble. La communauté sénégalaise installée au Gabon depuis des décennies ne s’est jamais négativement illustrée. Bien au contraire, elle a toujours fait preuve d’une rectitude exemplaire. Aujourd’hui on assiste à une nouvelle vague migratoire avec des mœurs à rebours de celles de leurs prédécesseurs.
Inutile de jeter l’opprobre sur toutes les communautés étrangères, dont toutes ont leurs brebis galeuses. On peut regretter ce qui s’est passé au Cap, acte blâmable certes, mais ne donnons pas dans une sorte d’amalgame où la confusion, le repli identitaire et le sentiment xénophobe peuvent annihiler la raison et toute lucidité au point de constituer un ferment explosif aux conséquences imprévisibles.
Dans ces situations à déplorer, les pouvoirs publics ont leur part de responsabilité. La justice en tête parce que corrompue jusqu’à la moelle. Ce n’ est un secret pour personne : »la justice des pauvres et celle des riches », entend-t-on souvent ce refrain qui résume à lui seul la triste réalité de notre justice mainte fois pointée du doigt par le justiciable.
Il faut que soient prises des mesures radicales via des nouvelles lois austères et dissuasives.
La nouvelle assemblée actuellement en gestion doit y veiller.
Pascal Laurent
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