samedi, décembre 6, 2025
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Emmanuel Macron visite ses terres

Dans la​ foulée de ses excursions en terre africaine, Libreville est l’avant dernière étape d’une randonné qui l’aura conduit dans plusieurs pays africains dont l’Afrique du sud où il a pris part au sommet du G20.
Le jeune Macron qui se rendra demain en Angola où il prendra part à un Sommet des chefs d’Etats, a été accueilli en grande pompe à Libreville, un accueil digne d’un colon des temps modernes.

Le drapeau français flotte outrageusement sur les principales artères de la capitale gabonaise. On se croirait sous la coloniale où le bleu blanc rouge rappelait que l’Afrique équatoriale française (AEF) était bel et bien une colonie française, voire un protectorat français avec à sa tête un Gouverneur, digne représentant de la Métropole qui veillait au grain.

On aimerait néanmoins connaître le nom du savant-mégalo qui a osé inspirer un tel délire qui nous ramène plus d’un siècle en arrière.

Imagine-t-on Paris se draper dans des couleurs d’un des drapeaux d’un pays africain à l’occasion de la visite d’un chef d’Etat issu du vieux continent ? Comme quoi ils sont nombreux à n’être pas encore guéris du complexe de petits nègres colonisés et qui, pour venir à bout d’une telle pathologie devenue chronique, doivent être suivis par un psy qui devra leur administrer une thérapie de longue durée.

Emmanuel Macron, dans son agenda, sera amené à visiter un certain nombre de sites. On espère qu’au nombre des sites retenus, vont également figurer ceux ayant connu un développement spectaculaire, fruit de la coopération France-Gabon sous le règne des Bongo, grands amis de la France. Il s’agit de Kinguelé, Atsibi tsos, Cocotiers, Derrière la prison, les Akébé, Rio, Pk5, PK6, la Baie des cochons, Venez-voir…, symboles incontestables de réussite de la politique française en Afrique.

Macron doit également être amené à visiter l’arrière-pays en voiture sur des routes carrossables, un autre joyau que l’on doit à la coopération positive France-Gabon.

Macron ne serait que comblé de ces exploits infrastructurels réalisés par ses prédécesseurs. Au moins, une fois de retour en France, il pourra tambouriner sur tous les toits et en faire un argument de taille afin de convaincre tous les sceptiques qui doutent encore des biens faits de la politique française en Afrique.

Il pourra ainsi décorer de la médaille de la Légion d’honneur Bolloré, le patron d’Eramet, celui d’Elf Aquitaine et toutes les grosses légumes qui ont exercé dans le secteur du bois et celui des services et par qui ce bond qualitatif en matière de développement a été rendu possible.

Il pourra ainsi dépêcher son Ministre en charge des Affaires étrangères devant le Parlement européen pour un exposé sur le bilan positif de la politique française en Afrique afin de faire mentir ceux qui, de mauvaise foi, accuse la France de prédation massive des biens du sous-sol des pays sous sa coupole. Et le Gabon serait présenté comme l’échantillon de cette réussite impressionnante dans ses anciennes colonies.

C’est dire que les Africains enrôlés de force et à coups de fouets pour aller combattre pendant la Guerre d’Algérie, d’Indochine et la deuxième guerre mondiale, ne sont pas morts pour rien, mais pour une cause noble.

Didier Wedraugo, Nathalie Yamb et Kemi Seba devraient être, sans doute, fiers des autorités gabonaises pour ce grand acte de fidèle soumission. Y compris tous les panafricanistes de la diaspora occidentale d’aujourd’hui comme d’hier. Simplement triste et pathétique !!!

Pascal Laurent

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