Réagissant au communiqué du ministère de la Santé au sujet de la situation épidémiologique du Gabon en cette période de recrudescence de la grippe saisonnière, le citoyen André MOURE OKOME a publié, en réponse au communiqué du ministère de la Santé, sur la page Facebook officielle dudit ministère une critique particulièrement acerbe visant l’exécutif gabonais.
La confusion érigée en méthode
« Lorsqu’un pays traverse des incertitudes sociales, économiques et sanitaires, la première exigence envers ses dirigeants devrait être la clarté. Or, ce que nous constatons aujourd’hui n’a rien d’une gouvernance responsable : c’est un exécutif livré à lui-même, incapable de parler d’une seule voix et encore moins de transmettre un message cohérent à la nation », affirme-t-il en préambule.
Son propos repose sur les divergences entre le conseiller santé du président de la République, Wencesla Yaba, et le ministère de la Santé concernant la nature de la situation sanitaire actuelle.
Selon le premier, les symptômes grippaux qui touchent les Gabonais seraient liés à une variante de la COVID-19. Une thèse immédiatement contredite par le ministère de la Santé, qui évoque clairement une simple hausse du taux de la grippe saisonnière et non une résurgence du COVID.
Cette dissonance traduit, selon lui, une véritable cacophonie au sommet de l’État :
« Dans un même exécutif, le conseiller spécial du président annonce une recrudescence du Covid. Quelques heures plus tard, le ministre de la Santé dément officiellement cette information. Deux voix, deux discours, deux vérités — pour un même pouvoir. Ce n’est plus un simple couac : c’est l’aveu public d’une impréparation totale et d’une absence flagrante de coordination. »

Pour André MOURE OKOME, ces contradictions répétées témoignent d’un profond manque de rigueur :
« Dans toute gouvernance sérieuse, un sujet sanitaire aussi sensible devrait être traité avec méthode et cohérence. Ici, ce ne sont que déclarations contradictoires et improvisations, révélant la fragilité d’un pouvoir qui semble découvrir les enjeux en même temps que les citoyens. »
Il poursuit en dénonçant une absence de ligne directrice :
« Cette agitation met en lumière un problème plus grave : l’exécutif n’a ni doctrine, ni vision, ni maîtrise. Comment rassurer le peuple quand les dirigeants eux-mêmes ne parviennent pas à s’entendre ? »
Un désordre préjudiciable à la confiance nationale
Selon lui, cette confusion incessante porte atteinte à la crédibilité de l’État :
« Elle altère la confiance des citoyens, affaiblit les institutions et expose le pays à des risques majeurs.
Quand le conseiller affirme une chose et que le ministre affirme l’inverse, ce n’est pas seulement la communication qui vacille : c’est l’autorité même de l’État qui s’effrite. »
Avant de conclure :
« On ne dirige pas un pays à coups de contradictions internes, d’improvisations et de démentis tardifs. Gouverner exige discipline, cohérence, maîtrise et respect du peuple.
Si l’exécutif ne parvient même plus à maintenir un minimum d’ordre en son sein, comment pourrait-il conduire efficacement la nation ? Le pays mérite un pouvoir aligné, crédible et responsable — pas un théâtre d’annonces discordantes qui expose chaque jour son manque de sérieux. »
Tony





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