Si les Occidentaux, avec la complicité des points focaux locaux, ont tiré profit du commerce triangulaire, la société Intérim Services Plus (ISP), spécialisée dans le racolage d’employés gabonais pour le compte de la société turque Summa construction Gabon SA, qui fait dans le BTP, est dans cette même veine esclavagiste. Comme les barbares Blancs esclavagistes, ils donnent à leurs esclaves, pour doper leur moral et les tenir en vie, le minimum vital. Certains Gabonais embauchés par ISP, reçoivent comme salaire à peine 125 000fcfA, nettement en dessous du SMIG qui est pourtant plafonné à 150 000 FCFA en territoire gabonais.
Ainsi en a décidé le manager général chargé des opérations, un certain Ndinga Jean Pierre Cédric. Lequel fait signer à ses obligés des contrats de travail mensuels d’un mois, renouvelables pendant deux ans maximum, en totale violation du code du travail en territoire gabonais.
Summa construction Gabon SA dont le Directeur général est Selahattin Suer, verse des salaires conséquents à ISP pour ses employés gabonais.
Salaires malheureusement mis en coupe réglée par ISP qui ne reverse aux employés sous sa coupole que des sommes dérisoires. Ajouté à cela des calculs de salaires hasardeux dit-on, l’œuvre du comptable, un sujet camerounais. D’où la grogne de plus d’une centaine d’employés gabonais qui se sont fait virer du fait de ce mouvement d’humeur. Les pôvres ont attendu jusqu’à 1 heure du matin pour attendre leurs salaires.
Les salaires du mois de septembre n’ont toujours pas été payés pour les employés encore en activité. Les employés dénoncent de grossières erreurs de calcul. ISP passe pour une structure voyou qui chie sur la norme. Sur les bulletins, sont pourtant prélevées les cotisations pour le compte de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNS). Mais, le patron d’ISP se fiche éperdument de les reverser à la CNSS. Vu ses façons de faire, c’est à se demander s’il s’acquitte vraiment de ses charges patronales. De nombreux accidents sont signalés sur les différents chantiers situés à l’ancienne cité de la Démocratie. ISP se désengage. L’accidenté doit se débrouiller pour ses soins. Récemment un ouvrier a eu un accident, les parents ont dû mettre la main à la poche pour payer les frais d’hospitalisation.
Les horaires de travail, de 7h 30 à 18 h, les dimanches compris, nous rappellent les champs de cannes à sucre sous l’esclavage. A peine croyable en plein 21ème siècle!
On comprend finalement pourquoi ISP se torche avec le droit du travail en territoire gabonais puisqu’il se susurre que le véritable patron de cette structure est une grosse légume de la place, Ndinga Jean Pierre Cédric ne serait qu’un prête nom.
Pour des besoins de recoupage de l’information, nous avons voulu entrer en contact avec les patrons d’ISP. Malheureusement, nous avons été butés sur l’inexistence de contacts, pas de boîte postale, encore moins de numéro de téléphone ne sont visibles sur les contrats passés avec leurs employés. Et que pensent Oligui Nguema et sa constellation d’étoilés, eux qui ont promis la restauration des institutions et la dignité des Gabonais ? Affaire à suivre !
Ghoze Lucifera