Kamala Harris ou Donald Trump, je m’en tape !
L’étrange attitude de certains frères africains me confond ! Jubiler à l’idée de voir Kamala Harris devenir la première dame noire à la tête des Etats-Unis, me parait inélégant. J’ai comme l’impression que nombreux ont la mémoire qui leur joue des tours.
Qu’elle soit ou non plébiscitée, qu’est-ce qui va changer dans ce qui est des choix politiques des gouvernants américains ?
Que ce soient les Républicains ou les Démocrates, la politique américaine vis-à-vis de l’Afrique, malgré les différents dirigeants qui se succèdent, restera la même. Seuls leurs intérêts guident les choix politiques au nom de ‘’la raison d’Etat’’ dont parlait le sociologue Suisse Jean Ziegler.
A leurs yeux, nous sommes rien d’autre que « des Pays de merde », (dixit Donald Trump qui exprimait là sa réelle pensée sans s’encombrer des formes diplomatiques). Et s’ils accordent aux Africains une once d’humanité et nous font les yeux doux, à moins d’être d’une crédulité maladive, c’est uniquement pour tirer profit des nombreuses richesses dont dispose le continent ! Un potentiel dont ils veulent à tout prix prendre le contrôle et sans lequel nos « pays de merde » seraient de sortes de No Man’s Land, des zones de non droit qui n’intéresseraient personne.
Il est temps pour certains Africains, obnubilés par leurs illusions, de sortir de cet état de somnolence qui semble les envelopper!
L’élection de Barack Obama à la tête des Etats-Unis, avait suscité la même ferveur chez certains Africains qui, gagnés par un optimisme exagéré, avaient prophétisé de grands changements dans la politique américaine de l’Afrique. Nos oracles d’occasion qui ont fait de fausses prophéties, ont vite déchanté après les deux mandats passés à la tête des Etats-Unis.
A-t-il seulement changé la donne dans la politique de son pays vis-à-vis de l’Afrique? Quelles sont les avancées significatives, des gains diplomatiques que l’on peut mettre à son crédit, durant ses deux mandats ?
N’est-ce pas sous son magistère que Mouammar Kadhafi, le guide libyen qui voulait courageusement affranchir le continent africain de l’impérialisme occidental, a été lâchement assassiné par des barbouzes venues d’Occident avec l’onction de la Maison Blanche ?
Que dire du nord Kivu dans le nord-est de la RDC, dont les ressources naturelles sont pillées au quotidien par le Rwanda via ses rebelles du ‘’23 Mars’’, autrement appelés M23 ? Un pillage massif soutenu par les Etats-Unis qui en tirent d’énormes dividendes avec à la manœuvre leur obligé, le dictateur durable Paul Kagamé qui leur sert d’interface.
N’oublions pas, pour la petite histoire, que les Etats-Unis, aux fins d’assouvir leurs desseins impérialistes, avaient dévasté tout un pays et son peuple. Les stigmates de la guerre du Vietnam sont encore vivaces.
L’élection américaine, de mon point de vue, c’est l’affaire des Américains. Harris ou Trump, c’est blanc bonnet, bonnet blanc. Deux individus du même calibre, à la seule différence que parmi ces deux têtes de nœuds, l’une manque de manières, c’est à croire qu’il n’a jamais ouvert un traité de savoir-vivre.
Les Américains vont voter ce mardi leur prochain président qui succédera à Joe Biden, le 46ème président américain. C’est leur problème, et non le nôtre. Le reste n’est qu’une perte de temps et d’énergie.
Je pense, pour une fois, que le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), est d’accord avec moi !