Le Gabon va bientôt caracoler au top 10 des pays où les détournements massifs de deniers publics s’opèrent avec une frénésie endémique.
Il ne se passe plus un seul instant sans que des cas de banditisme financiers n’occupent les colonnes des journaux.
Derniers faits en date, deux scandales financiers éclaboussent des citoyens en col blanc à Gab’Oil, société pétrolière publique et à la Poste SA, une entreprise Paraétatique.
Le Président du Conseil d’Administration de Gab’Oil, Landry Bongo Ondimba, l’Administrateur Directeur Général(ADG), François Ovono Messi, le Directeur financier Denise Fanguynoveni, et son adjoint Junior Ndong Ollo’o, chargé des Etudes du PCA, David Cédric Mavoungou et du Conseiller de l’ADG, la capitaine Vanessa Oyane Obame, sont dans la ligne de mire des autorités judiciaires. Ils sont suspendus de leurs fonctions dans le cadre d’une enquête préliminaire sur les griefs à eux reprochés.
Ils sont soupçonnés d’avoir opéré un décaissement hasardeux de plus de 46, 2 millions de fcfa destiné à financer des besoins lors de la campagne référendaire. Nous apprennent nos confrères du quotidien pro-gouvernemental L’Union.
Jean Éric Raynard Ndama, PDG de la Poste SA, à quant à lui été écroué à la prison centrale de Libreville en même temps que ses complices dont le Directeur Administratif et Financier (DAF), et le comptable de cette entreprise parapublique pour des faits de détournements de fonds publics. Apprend-on de nos confrères de Médias Afrique News.
« De 2015 à ce jour, relève le journal en ligne, l’enveloppe décaissée par le trésor public pour la charge salariale n’aurait pas changé d’un iota. Soit 600 millions de FCFA tandis qu’avec les départs volontaires en cascade et les décès, la masse salariale a considérablement chuté pour se situer à 300 millions de FCFA le mois. Il s’agit d’un écart de 300 Millions ». Ce gap financier aurait servi, selon ce média, repris par nos confrères du journal Le Mbandja, à des fins personnelles.
Comme quoi, on n’est pas encore vraiment sorti de l’Auberge !!!