Le parti dit des masses, le Parti Démocratique Gabonais(PDG) prépare son congrès ordinaire prévu dans quelques semaines si et seulement si une main noire, derrière un agenda caché, ne vient pas dynamiter ce calendrier annoncé par son Secrétaire Général Angélique Ngoma.
Si tout va bien comme prévu, l’on devrait s’attendre, à l’issu des travaux, à un nouvel attelage au sein du bureau qui aura la lourde tâche de piloter cette formation politique à l’approche des grands enjeux électoraux.
Ce congrès ordinaire, que l’on annonce décisif, sera sans doute l’occasion de jeter les nouvelles bases d’une saine cohabitation entre ‘’Camarades’’ liés par des convictions idéologiques communes, voire une nouvelle orientation politique qui fasse l’unanimité pour devenir le nouveau creuset politique qui va fédérer grand monde.
Ces dernières décennies, le malaise était palpable. Fragilisé par des dissensions internes, des chocs de personnalités sur fond d’arrogance, d’entourloupettes et autres intrigues; surtout que certains cadres en avaient fait leur bazar où ils décidaient de tout, au mépris des statuts du parti, absence de collégialité dans la prise des décisions engageant le Parti où un groupuscule d’apprentis sorciers contrôlait la machine, frustrant ainsi les militants de la première heure et d’autres qui s’étaient forgés une conviction , des militants de base devenant ainsi de simples faire-valoir corvéables à souhait, qui leur servaient juste de marchepieds et de cheptel propagandiste.
Ces dernières décennies, en effet, le parti était au plus mal. Mettant en péril sa dynamique unitaire, bref, tous les ingrédients étaient réunis pour sa disparition pure et simple de la scène politique.
Le Coup d‘Etat du 30 août 2023 qui semble sonner le glas de cette formation politique qui a régné pendant plus d’un demi-siècle sans discontinuer, n’a fait qu’enfoncer le clou.
Les démissions tour à tour du dernier Premier Ministre du pouvoir des Bongo, Alain Claude Bilie-By-Nzé et de Guy Bertrand Manpagou, Membre du bureau permanent, qui ne surprennent guère, en disent long sur le climat délétère qui prévalait désormais au sein de cette formation politique. L’on ne sera pas étonné que d’autres cadres du Parti emboitent le pas.
D’ailleurs, certains prophétisent déjà des départs en cascade. De nombreux militants de gros calibres comme de petits calibres quitteront, il n’y a pas le moindre doute, la barque pour aller ailleurs, disons chez le plus offrant. Le PDG n’étant plus le pourvoyeur des postes de responsabilité, puisque nombreux, sans conviction politique aucune, ignorant tout du manifeste idéologique du parti auquel ils avaient pourtant librement adhéré, s’encartaient par simple opportunisme, avec en arrière-plan l’idée d’être cooptés à de hautes fonctions dans l’administration publique et privée. Si, lors de cette grand’messe politique, les pédégistes ne parviennent pas à s’accorder sur des convergences de vues, s’ils ne font pas preuve de sagesse en surmontant leurs égos, leur conflit générationnel, il est à craindre que ce Parti vole en éclats.