Bitam, Gabon – Sthemy Manuel Vinga, enseignant en Éducation physique et sportive (EPS) et militant panafricaniste engagé, s’apprête à lancer une initiative audacieuse : la « Marche de la fraternité ». Accompagné de deux compatriotes, Blendis Kouelengoye Moussounda et Phanuel Pambou Mbadinga, il entamera un périple de plus de 3 050 kilomètres à travers quatre pays pour afficher son soutien aux dirigeants de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Un parcours épique pour une Afrique souveraine
Le départ est prévu ce vendredi depuis Bitam, dans le nord du Gabon. Traversant successivement le Cameroun, le Nigeria et le Bénin, le trio compte atteindre l’espace de l’AES via le Burkina Faso, bastion de la résistance panafricaine sous la houlette du Capitaine Ibrahim Traoré.
Estimant parcourir 30 à 35 km par jour, les marcheurs espèrent boucler leur trajet en quatre à cinq mois. Un défi physique et symbolique, que Sthemy Vinga justifie avec ferveur : « C’est notre part de sacrifice pour une véritable émergence de l’Afrique. Ce que font les leaders de l’AES concerne tout le continent. Nous, jeunes Africains, devons nous engager. »
Un hommage aux pionniers de la souveraineté africaine
À travers cette marche, Sthemy et ses compagnons entendent saluer la vision des chefs d’État de l’AES : Traoré (Burkina Faso), Goïta (Mali) et Tiani (Niger). Pour eux, ces dirigeants incarnent une Afrique libérée des influences étrangères, déterminée à écrire son propre destin.
« Ils sont les héritiers de Thomas Sankara. Leur combat est le nôtre », souligne Sthemy, qui espère rencontrer personnellement le président burkinabè. Une ambition qui rappelle son précédent exploit : en juin 2024, il avait parcouru 431 km entre Mouila et Libreville pour soutenir la transition gabonaise menée par le général Brice Clotaire Oligui Nguéma.
Un acte de foi en l’unité africaine
Si les autorisations officielles des pays traversés restent en suspens, Sthemy reste optimiste : « Qui ne dit mot consent », lance-t-il, souriant. Au-delà de l’aspect politique, cette marche se veut un appel vibrant à la solidarité panafricaine, dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et les enjeux d’intégration.
Portée par une foi inébranlable en l’Afrique, la « Marche de la fraternité » n’est pas qu’un exploit sportif : c’est un geste fort, une invitation à l’éveil des consciences. Et pour Sthemy Vinga, chaque pas compte.
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