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15 avril 2025

Que visait l’éclatement de la Direction Générale des Hydrocarbures ?

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L’éclatement de la Direction générale des hydrocarbures (DGH) en trois directions générales, procède, semble-t-il, d’un complot visant à régler des comptes au Directeur sortant, Ernest Ndong Guema.

 Ernest Ndong Nguema a occupé le poste de DGH avec maestro, reconnaissent les agents. A en juger par une gestion fluide. Alors,  doit-on s’interroger, pourquoi donc éclater cette direction générale?

Pour l’humilier, il est nommé DG de GAB’OIL, offre qu’il a délinée.

 Le secteur pétrolier international est structuré en amont et en aval. Pour l’Etat, il était bénéfique de concentrer ces deux pôles pour l’efficacité opérationnelle.

Les ‘’complotistes’’ ont oublié de faire dans les normes au point même de violer les textes en vigueur.   A preuve, les dernières nominations au sein du Ministère du pétrole ne sont pas conformes aux textes en vigueur : code des hydrocarbures : loi N°002/2019 du 16 juin 2019. Texte organique de la DGH : décret n°0123/PR/MP du 21 mars 2024.

C’est sur la base de ces deux textes de loi que reposent les activités de la DGH ainsi que les contrats pétroliers actuellement en cours.

Vu l’apport du secteur pétrolier  dans l’économie gabonaise (45%) de ces dernières années, il apparait inopportun d’éclater la DGH. Une telle approche ne participe nullement à l’augmentation de la qualité de service ou à la performance de l’administration des hydrocarbures, bien au contraire.

On comprend, l’ex puissante Direction générale des hydrocarbures ne pouvait que disparaitre. Elle qui gérait des fonds pharaoniques plafonnant  parfois à 75 milliards dont 3 milliards reversés au trésor public et le reste alimentant la caisse noire de la Présidence de la République. Et les Ministres qui n’avaient pas la signature, ne voyaient que du feu.

En 2021, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) dénonçait déjà le peu de transparence dans l’attribution des permis pétroliers délivrés de gré à gré sur fonds de corruption.  

Marcel Abéké, qui n’a pas la signature de ces fonds issus des sociétés pétrolières, a donc  préféré dynamiter cette Direction générale des hydrocarbures.

Avec la dislocation de la DGH  qui s’est éclatée en trois entités, il est à redouter une grogne  du personnel reversé à l’aval pétrolier et gazier.

Gustave Irapula

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