Le gouvernement gabonais a décidé dernièrement d’interdire l’exportation du manganèse brut, sans transformation locale préalable à compter de 2029. Une décision qui nécessite la mise en place d’infrastructures de base comme l’électricité, l’aménagement d’une ligne de chemin de fer, pour ne citer que celles-là. A Abuja au Nigeria dans le cadre de la 32è assemblée annuelle de la banque africaine d’Import-Export, (Afreximbank), la délégation gabonaise, conduite par Brice Clotaire Oligui Nguema, a signé vendredi, deux conventions de financement dont une de 1600 milliards de FCFA.
Le premier accord de 3 milliards de dollars, soit 1600 milliards de FCFA a été signé avec la banque africaine d’Import-Export (Afreximbank). Cette convention est destinée à financer les infrastructures dites stratégiques pour la transformation locale de manganèse. Il s’agit du renforcement de l’offre énergétique qui reste encore largement en deçà des besoins de consommation, et la construction d’une nouvelle ligne de chemin de fer pour le transport des minerais.
Le deuxième accord est un financement additionnel de 200 millions d’euros, soit 112 milliards de FCFA pour la construction de trois centrales électriques, à Libreville la capitale administrative du Gabon, à Port-Gentil, la capitale économique et à Lambaréné, dans le centre du pays. Au total, ce projet devrait augmenter la capacité de production d’électricité de 300 mégawatts. Une capacité énergétique essentielle à l’industrialisation du pays.
Ces partenariats de financement interviennent dans un contexte marqué par une politique minière accrue, notamment avec l’entrée en production des mines de fer de Belinga dans l’Ogooué-Ivindo, (nord-ouest du Gabon) et de Baniaka à Franceville (sud-est). Une valorisation de l’exploitation rythmée par la décision du président Brice Clotaire Oligui Nguema de transformer localement le manganèse dès 2029.
Parmi les responsables qui composaient la délégation gabonaise, Henri-Claude Oyima, le ministre de l’économie, des finances, de la Dette et des participations, chargé de la vie chère; ses collègues Gilles NEMBE, des mines et des ressources géologiques; Philippe Tonangoye, de l’Accès universel à l’eau et à l’énergie; Louise Ovono, de la Planification et de la Prospective.