Des Gabonais de la diaspora, anciens activistes de chambre, depuis quelques mois, sont de retour au bercail. Ils écument depuis là les rues de la capitale, ordinateurs portables en bandoulière. Il faut les voir sur les terrasses de nos bars-restaurants rouler les mécaniques comme s’ils étaient en quête de reconnaissance sur fond d’un brin de condescendance. Les yeux rivés sur les écrans de leurs ordinateurs portables, donnant l’impression d’être très concentrés sur des dossiers hautement stratégiques pour le développement du pays.
Rentrés au pays, ils ont rangé leur artillerie lourde de l’activisme. La queue entre les jambes, ils ne donnent plus de la voix, les discours ne sont plus du genre vifs, inquisitoires comme lorsqu’ils lançaient leurs rhétoriques musclées depuis l’étranger.
Ils espèrent ainsi, en changeant de mode opératoire, un poste de ministre au prochain gouvernement ou un poste de Directeur général quelque part.
Leur hymne de reconnaissance se résume en une phrase fort simple : « je suis un ancien activiste de la diaspora ». Dans leur entendement, être de la diaspora ou faire dans l’activisme de bas étage, est une profession, une spécialité, une fonction.
Lorsque vous leur posez des questions sur leurs activités accessoires à l’activisme durant toutes ces décennies passées à l’étranger, ils se braquent. bidouillent. Normal, nombreux, à l’étranger, vivaient tels des parias. Aucune adresse, de véritables SDF.
Certains rentrent au pays les bras ballants. Normal, on a passé du temps à déambuler dans les rues des capitales occidentales, en train de jouer au gigolos ; de faire de petits boulots de subsistance, genre éboueurs, balayeurs de rues, vigiles, concierges ou croquemorts, de véritables hâbleurs qui vous vendent du vent.
La cérémonie des vœux au Président-Putschiste a vu cette faune d’individus. Lanceurs d’alerte, influenceurs, même des ‘’tiktokeurs’’ de la trempe de Bitom, étaient dignement installés derrière les membres de la Haute autorité de la Communication(HAC) et les représentants de la presse. C’est à penser que les organisateurs de cette cérémonie des vœux placent désormais hommes des médias, activistes, lanceurs d’alertes, tiktokeurs dans le même tonneau.
Une désolante confusion volontairement entretenue et qui, d’ailleurs, a irrité certains internautes y compris des journalistes sur le visage desquels la frustration était visible.
Question : qui leur a donné les cartons d’invitation pour qu’ils se retrouvent, tels des resquilleurs, à cette cérémonie des vœux ?
La presse est réduite à ce niveau ?
La presse n’a jamais reçu pareille claque que ce jour des vœux au chef Putschiste. Confondre la presse avec ces guignols qui infestent la toile et passent maître dans une exubérance de merde, c’est comme confondre un docteur en pharmacie avec un marchand de Kobolos. Simplement pathétique !!!
Activistes, lanceurs d’alertes, tiktokeurs invités à la cérémonie des vœux au Président
