L’homme, dans son discours à la nation à l’occasion du nouvel an, a promis la construction d’un port en eau profonde à Mayumba, d’un chemin de fer reliant Belinga-Boué-Mayumba, la construction d’un barrage hydroélectrique à Boué. L’objectif est l’exploitation, l’acheminement et l’exportation du précieux métal vers l’étranger. Le projet prévoit, selon lui, 163 000 emplois directs et indirects. Le Gabon dispose aujourd’hui d’un gros réservoir de jeunes en quête d’emplois. La société IVINDO IRON, (partenariat entre l’Etat gabonais et l’australien Fortescue) qui gère le projet, ne doit pas tomber dans les travers d’EUROTRAG. Ce consortium, lors de la construction du chemin de fer gabonais, avait importé l’essentiel de ses employés des pays étrangers.
Le Général-Président a aussi envisagé la réhabilitation des routes nationales, des voiries urbaines, la modernisation des hôpitaux et la construction d’écoles. Tout un programme qui pouvait se passer de toute la litanie débitée pour nous l’annoncer!
Le discours à la nation du Général-Président Brice Clotaire Olingui Nguema pouvait se résumer en quelques lignes. Le reste n’est que pure littérature fastidieuse, de l’habillage soporifique, un agencement touffu de phrases qui n’apportent rien en termes de plus-value.
Nous osons espérer que le projet de construction d’un barrage hydroélectrique pour une nouvelle source énergétique ne va pas dynamiter les majestueuses chutes de Kongou situées dans le parc national de l’Ivindo au nord-est du Gabon, et qui sont un joyau touristique et une pièce maîtresse dans l’équilibre écologique et des écosystèmes marins.
Les ONG spécialisées dans le domaine doivent veiller au grain. Sait-on jamais avec ces adeptes du capitalisme sauvage qui, au nom de leurs intérêts, se fichent éperdument de la préservation de l’environnement et sont prêts à tout.
Gustave Irapula
