Depuis un certain temps, un certain Paul, président de la Ligue Chrétienne Anti animiste, poste sur sa page Facebook un tas d’élucubrations sorties droit de son imagination. Les rites traditionnels tels que le bwiti et le mwiri sont passés au crible. Le personnage a trouvé là un moyen de se lancer dans un prosélytisme de pratiquant zélé. Pasteur de son état, il veut grossir son cheptel de croyants à plumer et la stratégie qu’il trouve c’est de s’attaquer à une tradition ancestrale. Ce qui choque, ce n’est pas tant ses billevesées,mais c’est le fait qu’il soit africain. Qu’il aurait été un européen, cela pouvait se comprendre puisque les européens détiennent le copyright de l’invention du christianisme donc qui n’est pas une fabrication africaine. Cette religion imposée aux africains par le sang et la ruse nous est totalement étrangère.
Le christianisme est une religion impérialiste, renoncer à sa culture au profit de celle des autres relève d’une déchéance identitaire et morale.
Si le pasteur Paul a choisi de tourner le dos à sa culture pour embrasser corps et âme celle venue d’ailleurs, c’est son droit le plus absolu mais de là à stigmatiser celle léguée par nos ancêtres procède d’une profonde aliénation psychique de petit ignorant qui vit un conflit identitaire à l’intérieur de lui-même.
Ainsi que l’avait décrété le poète éditorialiste et romancier américain LANGSTON Hugues, ‘´Jésus, n’est pas mort pour moi. »
Pourquoi alors vouloir enrôler tout le monde dans ce que le philosophe français Michel Onfray qualifie d’ hystérie d’une époque cristallisée dans un personnage conceptuel appelé Jésus?
Si Paul croit bêtement trouver son salut en compulsant un livre d’histoires juives, d’autres, en revanche, observent la nature à travers laquelle Dieu leur parle.
Chacun est à sa place selon son niveau de conscience.
Paul s’inscrit sans doute dans la logique de ses maîtres à penser qui ont diabolisé nos rites et traditions afin de nous plonger dans une sorte d’ acculturation habilement planifiée par les prédateurs blancs et visant à gommer notre identité.
Ghoze lucifera
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