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Eramet au Sénégal : entre développement économique et désastre écologique, les habitants crient leur colère

Le 5 août 2025, lors d’un forum communautaire, Cheikh Sall, maire de Méouane, a lancé un cri, dénonçant les effets « catastrophiques » des activités minières menées par la société française Eramet Grande Côte (GCO) dans sa région. Depuis  le début de ses activités il y a 10 ans, cette entreprise spécialisée dans l’extraction de métaux lourds est accusée de dégrader l’écosystème, d’aggraver les problèmes de santé et de détruire les terres agricoles.

Face à ces accusations, la société Eramet se défend en mettant en avant sa contribution à l’économie sénégalaise et son engagement envers les communautés locales. Mais pour les habitants de Méouane, leur vie est passée de mauvaise à pire.

Badiatte Mané, ancien fermier, se souvient avec amertume de l’époque où les terres de la région étaient fertiles. « Auparavant, notre sol était nivelé, propice aux activités agricoles. On cultivait des tomates, des pommes de terre, des fruits… Tout était disponible et de qualité. Mais Eramet a tout ravagé », témoigne-t-il. Comme des milliers d’autres, il a été contraint de quitter son village pour faire place aux immenses chantiers miniers. « Nous étions au bord de l’océan, aujourd’hui nous sommes relogés à 20 kilomètres plus loin. Et le pire, c’est que plus rien n’est consommable. Tout a été falsifié », déplore-t-il.

Ainsi, Cissé Fofana, chauffeur de bus, évoque avec nostalgie les paysages qui attiraient autrefois les touristes. « Cet endroit singulier de notre village, où les visiteurs campaient dans des tentes équipées, est en train de disparaître », regrette-t-il. Les conséquences environnementales lourdes qui rendent la vie quotidienne insupportable pour les populations locales.

Pour Ndiaye Camara, vendeur, l’arrivée d’Eramet a sonné le glas d’un mode de vie ancestral. « Les jeunes s’en vont. Certains choisissent l’émigration illégale, un phénomène qui n’existait pas avant cette entreprise », affirme-t-il. Privés de leurs terres, beaucoup se retrouvent sans ressources, contraints d’abandonner leurs cultures et leurs traditions. 

Face à cette situation, le maire, Cheikh Sall, dénonce le mépris flagrant des sociétés minières pour les lois de la République et les droits fondamentaux des communautés locales. Certains réclament une révision des accords avec Eramet, tandis que d’autres réclament l’arrêt complet de ses activités au Sénégal.

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