Qui va succéder au pape François, est-ce un cardinal noir ?
Poser cette question quelque peu naïve sur laquelle tartinent certains Africains, sans doute rongés par l’émotion après la mort papale, c’est faire entorse à la realpolitik pratiquée par le gouvernement du Vatican infesté de conservateurs de la pire espèce et qui, figés dans une tradition exacerbée des siècles durant par des aprioris racistes, ne sont pas prêts à accepter une telle éventualité. D’autant plus que dans l’histoire moderne, jamais un Africain n’a occupé la place du saint siège.
Sur les 135 cardinaux que compte cette église, à peine 19 issus du vieux continent qui dispose pourtant du plus gros réservoir des fidèles chrétiens, soit 236 millions, sans compter ceux de la diaspora.
Le clergé de l’Eglise apostolique et romaine est comme ces sexistes occidentaux qui souffrent à l’idée de voir une femme à la tête de leurs pays respectifs. On l’a vu en France avec Ségolène Royale, Marine le Pen, deux candidates qui, en raison de leurs sexes, n’ont pas pu accéder à la magistrature suprême. Les sexistes français et très conservateurs, préférant deux individus, l’un à la moralité douteuse et l’autre à la sexualité ambigüe.
Un Pape africain et noir ? Ne rêvons pas, il faut encore attendre des années, peut-être des siècles. Rappelons-nous du concile Vatican II, le deuxième concile qui avait abouti au schisme à l’issue duquel Monseigneur Lefebvre, un des intégristes très conservateur, va fonder, acceptons cette tautologie, la fondation saint Pie X, la fraternité sacerdotale qui regroupe des prêtres traditionnalistes, voire intégristes. Monseigneur Lefebvre fut parmi les prélats à s’être opposés à ces réformes (la messe dite dans une autre langue qu’en latin, et la posture de l’officiant ne tournant pas le dos aux fidèles)
Un pape noir ? Les caucasiens vont fuirent l’Eglise catholique pour aller grossir les rangs orthodoxes, voire anglicans.
Un pape noir ? Il sera refroidi comme ce fut le cas de ce pape empoisonné dans son café par sa majordome parce qu’il s’opposait au blanchiment de l’argent sale de la mafia italienne.
N’oublions pas le cardinal Paul Marcinkus impliqué dans le scandale financier de la Banco Ambrosiano, une ancienne banque Italienne qui a fait l’objet d’une des plus grandes et retentissante faillite de l’après-guerre en 1982, suscitant ainsi l’un des plus gros scandales impliquant la mafia et la banque du Vatican. Son premier actionnaire, bras séculier du Vatican, Roberto Calvi membre de la loge Propaganda Due (P2) et Directeur de la banque Ambrosiano, ouvrira la voie à l’opération mani pulite dans les années 90 et qui termina pendu sous un pont à Londres le 17 Juin 1982.
Au Gabon, aujourd’hui vendredi 24 avril, les drapeaux sont mis en bernes.
Quelle aberration !!!
Un pays laïc va mettre les drapeaux en berne, pour la mort d’un chef religieux, un pays dont la majorité des habitants sont de tradition animiste, même les pays d’Europe comme la France, la Bulgarie, l’Allemagne, la Roumanie, l’Espagne, la Pologne et le Portugal, des pays très encrés, très enracinés dans la tradition judéo chrétienne, n’ont pas mis leurs drapeaux en berne !
Lorsqu’un Mutamba ou un Bika, les deux dépositaires du pouvoir traditionnel, ceux-là même qui détiennent le sceptre du pouvoir traditionnel chez les peuples du sud du Gabon meurent, n’ont pas droit à cet honneur ; Andjoua, le maître Djobi, à sa mort, n’a pas eu un tel honneur.
Il ne faut pas que Brice Clotaire Oligui Nguema confonde ses fantasmes de croyant ‘’gouroufié’’ avec la tradition républicaine. Quel est le savant qui lui a conseillé une telle ineptie ?
Pareille aberration mérite qu’il soit traduit devant une Cour spéciale pour haute trahison.
A croire qu’on n’est pas encore sorti du complexe de petits nègres colonisés à la con qui ont du mal à s’affranchir de l’embrigadement du maître blanc.
Simplement triste pour nous autres anticléricaux !!!