Il n’y a que quelqu’un doté d’un culot en acier pour oser poser pareil acte. Voilà trois délinquants financiers en cavale, qui, voulant éclipser leurs démêlés judiciaires, traînent le Gabon devant la justice française pour, disent-ils, ‘’séquestration et torture’’. Conscients qu’ils ont le feu aux fesses, comme parade, ils ont allumé un contre-feu.
On aurait tout imaginé sauf le pire des scénarii : une plainte contre le Gabon pour ‘’séquestration et torture’’ venant de ceux qui ont incarné pendant plus d’un demi-siècle un pouvoir des plus brutaux, bête et méchant.
Les Droits de l’Homme et la dignité humaine, à leurs yeux, passaient pour des facteurs résiduels auxquels ils n’accordaient aucun soupçon d’attention. Pas du tout étonnant, ils étaient concentrés à accumuler tels des forcenés des fortunes indument acquises et planquées dans des paradis fiscaux. C’est comme s’ils étaient tous atteints du syndrome de troubles d’accumulation compulsive étudiés en psychiatrie dans la section des névroses.
En quoi la justice française est-elle si compétente pour juger un délit commis dans un pays étranger, si délit il y a ? Au nom de quelle compétence universelle de mes deux c ?
La France peut-elle se prévaloir d’une compétence universelle dans des affaires impliquant ses ressortissants lorsqu’elle-même est un Etat criminel qui a dans ses mains le sang de millions d’Africains exécutés froidement au nom d’une prétendue mission civilisatrice ; elle qui, impliquée dans des crimes politiques et économiques à des fins impérialistes, n’est pas un exemple de probité morale ?
Les trois individus qui se sont constitués partie civile, pour des accusations d’une telle gravité, auraient dû plutôt saisir les juridictions internationales genre la CPI ou CIJ ou carrément Dieu et le diable. C’est un peu comme si l’ignoble Benyamin Netanyahou portait plainte contre l’Etat palestinien, ou Adolf Hitler traîner l’Etat sioniste pour torture et séquestration. Une affaire de fous…
Alain Bernard doit se réjouir qu’il ne termine pas ses jours en prison non seulement pour crimes financiers mais pour crimes de sang. On a encore en mémoire le désastre sanglant de 2009 et 2016 à l’issue d’élections truquées. Des crimes de sang jusqu’ici impunis. Au fait, pendant que j’y pense, qu’attend le Gabon pour traduire Bongo devant les juridictions internationales pour crimes contre l’humanité ?
Dommage que la justice gabonaise, à la surprise générale, a fait preuve de magnanimité débordante même si, pour justifier la bêtise, on a argué, et cela sans scrupule, l’état de santé du criminel Alain Bernard. Par des contorsions juridiques, pour essuyer le ridicule, la justice nous brandit les dispositions du code pénal et du code de procédures pénales. Ces dispositions ne semblent s’appliquer qu’à une catégorie de pensionnaires de luxe et pas aux autres pourtant dans la même merde pénale. Un juridisme, disons-le clairement, à géométrie variable. Ils peuvent moisir, crever en prison, ils ne comptent pas grand-chose ! Quel crédit alors accorder à notre justice qui, à ce qu’il semble, se montre sélective ?
Klaus Barbie, le sanguinaire nazi, dit le boucher de Lyon, chef de la Gestapo et officier SS, pourtant usé par l’âge, son procès, suivi de la privation des libertés, fut sans appel. On aurait pu aussi lui accorder des circonstances atténuantes du fait de son âge très avancé au moment de son arrestation. Mais, au vu des crimes à son crédit, il fallait bien qu’il en paye le prix jusqu’à sa mort.
Les Bongo nous ont importé une clique de fay-man ayant pillé ce pays avec une boulimie vorace. Maixent Accombessi, Liban Souleymane, Oayon, Macktar Sylla, Lee White et consorts qui, après avoir amassé une immense fortune et roulé le pays et les Gabonais dans la farine, jouissent d’une retraite dorée dans leurs planques respectives et cela sans être inquiétés.
Quand les bourreaux se victimisent, il faut bien se poser des questions. A croire que c’est le crépuscule fatal d’une existence faite de confusion maladive. Peut-être les signes annonciateurs d’un trouble émotionnel du fait d’avoir perdu ce qu’ils croyaient bêtement être leur bien privé (le Gabon).
A l’endroit de cette famille aux origines inconnues, l’actuel pouvoir doit lancer contre elle un mandat d’arrêt international pour des inculpations portant sur le pillage massif des deniers publics en bande organisée, de faux et usage de faux, usurpation d’identité et de nationalité.
Il est connu de tous que Bongo le fugitif, ainsi que son prétendu rejeton Noureddine jouissent d’une greffe identitaire faisant d’eux des personnages aux identités hybrides dont on peine à cerner les véritables origines.
Interpol doit les traquer jusqu’à leur dernière planque afin que ces terroristes financiers soient mis hors d’état de nuire.
Avec sa silhouette de personne atteinte d’anorexie, cette dame aux mœurs dissolues, en digne opportuniste, était à la manœuvre. Alain Bernard étant devenu une mascotte qui sombrait dans un état végétatif du fait de la maladie, Sylvie ou Sylvia contrôlait tout ou presque. Elle entendait imposer sur le Gabon un pouvoir dynastique dans lequel elle rêvait de régner telle la reine Egyptienne Cléopâtre par son soi-disant fils interposé.
Une victimisation mécanique
Ces crapules ont l’outrecuidance de trainer le pays devant la justice française qui ne se questionne peut être plus quant à la moralité douteuse de ces spécimens mouillés jusqu’à la moelle dans les affaires louches de biens mal acquis. C’est le monde à l’envers !
Cette famille à la sexualité déroutante, dispose d’un impressionnant patrimoine immobilier dans les grandes capitales de ce monde, un gisement immobilier acquis avec l’argent du contribuable.
J’apprends, de sources sures, que dans ses vastes opérations de détournement de fonds publics, Alain Bernard a reçu des virements frauduleux d’un montant de 266 milliards de FCFA, des villas et appartements appartenant à Noureddine acquis sur fond de rétro-commissions d’équipements militaires, de vente illégale du pétrole gabonais via des contrats passés en eau trouble avec la pègre tentaculaire. Et que dire des sociétés écrans genre Delta Synergie par lesquelles transitaient les fonds issus du pétrole gabonais et qui ont largement profité à la famille Bongo ? Tout cela n’est qu’un bref aperçu de ce que les Bongo ont accumulé comme fortune.
Et ce sont ces individus qui osent porter plainte, espérant obtenir une once de compassion de la part de la communauté internationale! Nous sommes tous coupables d’avoir cautionné l’imposture ; complice d’avoir gardé un silence tout aussi coupable lorsque les Bongo pillaient ce pays. Nous sommes rattrapés par nos propres turpitudes. Les Bongo peuvent s’enorgueillir depuis leur exile doré, nous avons été simplement niqués…