L’étoilé en chef serait-il en campagne pour la future présidentielle ?

Ses sorties intempestives de ces derniers temps nous font penser que l’Homme est en pleine campagne de séduction. On le voit, comme une rock star, parader partout. Des séances photos avec d’illustres inconnus. Ses exhibitions mondaines qui inondent la toile, divisent ceux qui se gavent de telles exploits ludiques et ceux qui sont fidèles aux traditions républicaines.
Entre nous, comment comprendre qu’un Président de la République se transforme en groupie d’un certain oiseau rare qui devient la coqueluche d’une jeunesse inconsciente ?
Cet ancien repris de justice spécialisé dans le grand banditisme, devient, à l’étonnement général, son idole. Le criminel a été reçu avec les honneurs présidentiels, assortis d’une naturalisation et d’une somme de 10 millions de FCFA.
Qu’est-ce qui lui vaut cette reconnaissance nationale et pour quels faits d’armes, si ce n’est polluer l’atmosphère avec ses bruits qualifiés bêtement de musique ? Une insulte magistrale à Frédéric Ngassita qui a fait ses classes dans des académies américaines à étudier, de longues années durant, la musique et ses harmonies.
Dépouillés de tout agencement, des textes décousus, donc mal élaborés, voire sans âme et qui nous rappellent ceux d’un certain DJ Arafat en Côte-d’Ivoire qui faisait plus du vacarme qu’autre chose, les bruits que produit celui qui se fait appeler l’oiseau rare, est sans doute l’œuvre d’un sociopathe narcissique.
Comment alors s’étonner que les jeunes Gabonais s’abrutissent et vouent un culte à cet ancien tolard lorsque la plus haute autorité du pays en fait une icône nationale au point même de le recevoir?
En soutenant cette pollution sonore, Olingui Nguema contribue non seulement à ‘’imbéciliser’’ les Gabonais, mais il tire les jeunes vers le bas.
Au lieu d’encourager les jeunes à écouter une musique consciente et bien élaborée, Sieur Olingui Nguema a choisi de faire la promotion de la bêtise sonore qui va plonger les jeunes Gabonais dans la dépravation absolue.
Appréciez : « j’allume mon speed, je n’ai pas le temps du ndzoka » explication de ce parlé ‘’bangando’’ chanté par notre oiseau rare : ‘’ j’allume mon joint (chanvre), je n’ai pas le temps de l’alcool’’. C’est ce genre d’éloges à la débauche qui peuvent avoir de l’influence négative chez nos jeunes, que l’Etoilé en chef soutient.
Apparemment Brice Clotaire Olingui Nguema reprend à son compte tous les mauvais clichés de ses prédécesseurs qui n’hésitaient pas à jeter l’argent par la fenêtre pour satisfaire leurs caprices de nouveaux riches.
Les Gabonais se souviennent que le chanteur américain de R&B R Kelly, pour un play-back à la zone économique spéciale de Nkok sous Alain Bernard Bongo, avait empoché 500 millions de francs FCFA.
Tout comme ce Boeing qui avait été affrété pour les Etats-Unis pour l’arrivée au Gabon de 50 cents. Le Rappeur avait dû changer son agenda et le concert fut annulé. D’où l’arrivée de R Kelly qui passait pour une solution de rechange.
Si Brice Clotaire Olingui Nguema en est à gratifier l’oiseau rare de 10 millions de FCFA, Lova Lova Nelka et ceux de sa trempe sont en droit de réclamer les mêmes faveurs hautement présidentielles.
Ghoze Lucifera