Elections législatives 2025/Investitures à ADB: pas l’ombre d’un renégat dans le Woleu-Ntem

L’on a souvenance de ce qu’il y a un peu plus de trois (3) mois de cela, le 9 mai dernier pour être un peu plus précis, plusieurs hiérarques et cadres du Parti Démocratique gabonais (PDG), tous originaires de la province du Woleu-Ntem, ont poussé l’outrecuidance jusqu’à poser une démission collective pour rejoindre les rangs du parti présidentiel.
Au nombre des démissionnaires il y avait, entre autres, Guy Patrick Obiang Ndong, Charles Mve Ellah, René Ndemezo’o Obiang, Daniel Ona Ondo et Emmanuel Ondo Methogo (tous des anciens ministres, En plus de David Ella Mintsa (un ancien député) tous issus de la même formation politique.
Avec fracas, ces personnalités, mues par le désir de se fabriquer une nouvelle identité politique ou plutôt de tenter de s’extirper du lourd passif qu’elles trimballent après Près de 50 ans au pouvoir sans partage, ont cru opportun de jeter les amares pour s’éloigner du parti qui leur a pourtant tout donné (pouvoir et notoriété) au prétexte d’un dysfonctionnement de celui-ci et d’une confusion qui règnerait en son sein. Pour cette raison ou peut-être pour d’autres inavouées, le parti fondé par Omar Bongo et ses amis n’a pas su digérer la perte du pouvoir intervenue le 30 août 2023 après un processus électoral complètement vicié dont l’objectif visé était de maintenir Ali Bongo au pouvoir. Sans compter avec les militaires qui ont mis fin aux stratagèmes de ces aventuriers sans foi ni loi. Ainsi qu’il fallait s’y attendre, les démissionnaires ont tous attéri à l’Alliance démocratique des bâtisseurs (ADB), la formation politique récemment portée sur les fonts baptismaux par l’actuel chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema. Dès lors, l’opinion a très vite déduit que tous ces renégats ne cherchaient rien d’autre qu’une survie politique que seul l’ADB serait en mesure de la leur offrir.
Mais, en scrutant la liste des candidats de l’Alliance démocratique des bâtisseurs en ce qui concerne les législatives, pas l’ombre d’un renégat n’a été aperçue. Pas plus qu’ils ne figurent sur les listes des locales, sauf erreur de notre part.
Dès lors, on est enclin à se demander si finalement s’il n’était pas judicieux pour ces aventuriers de continuer à militer au sein du PDG en attendant des jours meilleurs, parce que à l’allure où vont les choses, le risque est très grand de voir l’acte qu’ils ont posé sonner le glas de leur carrière politique respective. Sauf à croire, et cela l’histoire politique l’a démontré, « qu’en politique, rien n’est définitivement fini », mais dans l’immédiat, c’est un échec stratégique qu’ils vont devoir assumer.