Alors que les frères éparpillés, chacun en sa « chapelle politique » suite au décès, jusqu’ici non- élucidé du leader charismatique Pierre Mamboundou, se battaient pour tenter de racoler les morceaux, voici qu’une nouvelle aussi triste que brusque vient les surprendre, dirait-on, la mort de Mathieu Mboumba Nziengui !
Selon des informations provenant de sa famille, le Psychologue, enseignant à l’Université « Omar Bongo » de Libreville qui avait fait de la politique, comme nombre de ses collègues, un tremplin, s’érigeant en maître des lieux après le décès de Pierre Mamboundou, arguant qu’il y était pour deux principales raisons, l’une liée au fait qu’il était le frère cadet de Doukakas Nziengui Mouckouati et qu’il ait avec ce dernier et son père, été emprisonné dans leur tentative de « sauver le Gabon d’Omar Bongo Ondimba du chaos », ne donnait absolument pas l’air d’un homme politique prêt à capituler. Mais, comme on sait, le monde politique gabonais fait, sans nous investir dans les détails, en dehors du fait qu’il traînait une maladie de longue durée, il faudrait se renseigner auprès de médecins pour le confirmer et sortir de l’univers « Kongossa », l’homme donnait l’air de quelqu’un qui affichait l’ambition, comme tout bon chef bantu de ne capituler que lorsque son heure aurait sonné. Était- ce celle- ci ? Nous ne saurons répondre à pareille question dès lors qu’on nous ressasse que les plans de Dieu sont insondables.
Toujours est- il qu’à la tête de la chapelle politique qu’il a pendant plusieurs années dirigé, l’homme qui s’en va ne faisait pas l’unanimité. Deux faits d’histoire pour le démontrer, disent jusqu’à ses partisans, peut- être pas ceux de son bord, son entrée sans élégance au sein du gouvernement sous Omar Bongo Ondimba et sa conduite à Ndendé lors des législatives d’il y’ a un certain temps pendant lesquelles, il s’était fièrement installé au balcon de sa maison, recevant qui il voulait et ne daignant pas allé au contact des populations qu’il disait acquises à sa cause et à celle du parti, alors que les autres dont le ténor Yves- Fernand Manfoumbi battait ci- et- là pavillon pour faire entendre non seulement leur voix, mais aussi celle de leur formation politique, le Parti démocratique gabonais (PDG). Les résultats, quels sont les Gabonais qui ne les connaissent pas ?
Cette attitude a été intensément critiquée, y compris par les médias qui y ont vu une sorte de complicité avec le pouvoir doublée d’une renonciation aux principes directeurs du Parti qui, disaient nombre de ses partisans parmi lesquels ses lieutenants, prenait de l’eau et était menacé de mort en l’absence d’une ligne directrice claire, celle désormais insufflée par le leader ne se résumant qu’à ses prébendes.
Toute cette histoire contée ne saurait occulter cependant le génie intellectuel d’un homme qui, s’il avait choisi de rester là où Dieu l’avait prédestiné, à savoir la Science, aurait fait œuvre utile et ne se serait pas attiré d’inutiles inimitiés.
Au moment de constater cette perte qui, comme toutes les autres, devrait chagriner, nous prions le Seigneur pour qu’il exhausse nos prières et fasse que la terre lui soit légère !
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