Les Gabonais s’y attendaient, et ils ont été servis. L’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima, qui avait promis de réagir, a effectivement riposté aux accusations de « tribalisme » et à d’autres reproches formulés à son encontre par le vice-président de la République, Séraphin Moudounga.
Lors d’un point de presse tenu le 3 octobre 2025, il a exprimé son mécontentement et a vivement protesté contre les assertions du vice-président.
Pour balayer ces déclarations qu’il a qualifiées de « maladroites« , Ndong Sima a accusé le vice-président de faire preuve d’une « tentative désespérée de détourner l’attention » et a qualifié son discours de « pitoyable et mensonger… superficiel, opportuniste, dans cette logique vénale destinée à plaire au détenteur du pouvoir sur un sujet qu’il a, comme à son habitude, mal compris et mal maîtrisé ». L’homme a clairement nié diriger un parti à connotation tribale, précisant que son mouvement, l’Alliance Patriote (AP), comptait des candidats dans six provinces du pays.
L’estocade finale de son intervention a été de qualifier le vice-président de « personne obsédée par la célébrité« , marquée par un « complexe d’Hérostrate« . Il a ajouté : « Après avoir été appelé à une haute fonction de l’État, on l’aurait cru assagi, mais c’était sans compter sur son naturel, revenu au galop« , une déclaration qui devrait faire cogiter le vice-président, Séraphin Moudounga.
L’ex-Premier ministre a également mis en garde contre la « criminalisation de l’opposition« , tout en réitérant ses propos sur les « irrégularités claires et prouvées » lors des élections législatives et locales du 27 septembre dernier. Pour lui, son intervention n’était qu’un acte normal dans une république, rappelant au vice-président de se concentrer sur les « fraudes massives » survenues lors de ces élections.
Raymond Ndong Sima a de nouveau exprimé son souhait d’annuler le scrutin du 27 septembre dernier, alors que le front de la contestation se renforce face aux nombreuses irrégularités constatées.
Tony
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