Une question tout à fait légitime, qui renvoie à une très grande lassitude populaire face à l’Éternel recommencement, à ces affaires qui se ressemblent toutes : scandales financiers révélés, enquêtes annoncées , puis silence oubli et impunité.
Ce constat, donne le sentiment d’une justice à géométrie variable , les citoyens lambda, sans nom de famille et voleur de boîte de sardines sont sévèrement punis pour des fautes mineures .
Dans le même temps, les pilleurs de la république, les élites accusés de détournements massifs vivent librement, voyagent, investissent au Gabon ou à l’étranger sans être nullement inquiétés, si on ne les retrouvent pas dans les cercles du pouvoir. Cela de toute évidence alimente l’idée que le procès des BONGO pourrait être là suite d’une célèbre série » TRAGI-COMÉDIE POLITICO-JUDICIAIRE » bien connue où il l’on joue une pièce juste pour calmer l’opinion, sans réelle intention d’aboutir Ve schéma célèbre est tristement bien connue dans nos pays.
La démarche est toujours la même, ouverture d’enquête, battage médiatique à outrance, blocage judiciaire puis oubli comme un mort après l’enterrement .Des commissions sont mises en place et le dossier devient comme l’évangile et les résultats sont attendus en même temps que le retour de Jésus-Christ. Dans certains cas ,les procès deviennent des des instruments de règlement de comptes politiques ou d’exclusion sélective .
Le procès des BONGO : symbole de justice dans un état de droit ou stratégie ?
Tout dépend de ce qui sortira de ce procès, s’il est sincère, il peut marquer un véritable tournant historique dans la gouvernance gabonaise. Mais il reste incomplet sans condamnation claire, sans restitution des fonds détournés et sera vu comme un simulacre de justice, une diversion politique et un nouveau coup porté à la crédibilité des institutions.
Alors que faire ? La question peut paraître ambiguë, mais elle vaut son pesant d’or. La population et la société civile (la vraie) doivent être vigilantes et mobilisées. Exiger des comptes, suivre les étapes du procès , et refuser la prescription de la mémoire collective. Il faut que l’impunité cesse dans ce pays, sinon aucune reforme, aucune relance, aucune dignité de ne pourra être réelle.
Oui,, ce procès risque de n’être qu’un théâtre de plus, sauf si le peuple, les médias et la justice elle-même refusent de jouer la comédie. La rupture ne se proclame pas, elle se prouve.





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