On croyait que les crimes de sang à des fins rituelles, sous le règne du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, relevaient désormais d’un sombre passé à ranger dans les curiosités historiques de notre pays. Mais voilà que, à notre plus grand étonnement, ‘’la bête’’ refait surface.
Nous pensions, peut-être naïvement, que la 5ème République sonnerait le glas de ces pratiques barbares d’un autre âge ; œuvre d’individus tout aussi barbares qui restent convaincus que l’ascension sociale passe par les crimes de sang.
Les commanditaires de ces crimes crapuleux, même s’ils passent entre les mailles du filet judiciaire, sont bien connus. Maintes fois cités lors des procès par ceux chargés d’exécuter ces sales besognes, ils ne sont nullement inquiétés parce que sous la protection d’un parapluie politique au sommet.
Un appareil judicaire aux ordres
Malheureusement la justice, vampirisée par l’exécutif, se révèle inopérante et peine à mettre ces criminels en col blanc hors d’état de nuire.
Il faut les voir arpenter nos espaces publics, hantés dans leurs consciences par les égrégores nés des victimes arrachées à la vie pour leur confort personnel.
De véritables monstres froids en liberté ayant femmes et enfants. ‘’Chéri, et cette journée, elle a été ?’’ ‘’Oui chérie, une journée bien remplie’’. Sans se douter que son chéri est le diable personnifié.
Le cœur pincé, habités par un complexe de culpabilité à l’idée que tôt ou tard leurs sombres pratiques seront, malgré le temps qui passe, connues de tous, ils restent zen.
« Ils sont hantés jour et nuit par l’égrégore de leur victimes, cela a un impact sur leurs consciences et leurs comportements. Vous remarquerez qu’ils ne dorment presque pas, tellement tourmentés par ces entités qui font désormais partie de leurs champs psychiques », explique un parapsychologue qui a requis l’anonymat.
La barbarie des temps modernes
Il est bien connu que le phénomène des crimes à des fins rituelles, à croire des avatars des tribus barbares qui offraient des sacrifices à des Dieux imaginaires auxquels ils vouaient un culte, connait sa résurgence au Gabon à l’approche des échéances électorales et de la formation d’un nouveau gouvernement.
Derrière le costume cravate, mines serrées, se cachent des monstres froids sans scrupule qui font feu de tout bois pour arriver à leur fins.
Ces pratiques occultes d’une rare violence doivent pourtant interpeler les décideurs, encore s’ils ne sont pas eux-mêmes mêlés à ces barbaries dignes du moyen-âge. C’est à croire que commanditaires et leurs exécutants ont opéré une régression les plongeant dans une forme de conscience primaire.
Il faut que le pouvoir judiciaire voit ses pouvoirs renforcés y compris son indépendance vis-à-vis de l’exécutif au nom de la séparation des pouvoirs. Et le chef de l’Exécutif doit s’y atteler.
Face à la résurgence des crimes de sang, il est peut-être temps de réinstaurer la peine de mort, cette fois-ci par injection létale, vu que les exécutions publiques d’Hollando sur le bord de mer avaient entrainé une vague d’indignations chez de nombreux Gabonais.
Ghoze Lucifera
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