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17 avril 2025

Régis Onanga Ndiaye : le Roi Orungou 1er

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Depuis des siècles, l’Homme s’est évertué à améliorer sa vie par des inventions technologiques révolutionnaires et des savoirs ayant transformé la bête en homme civilisé. Malheureusement, il en est qui refusent de coller à l’ère du temps et saisir les opportunités qu’offre cet héritage séculaire.
Au moment où les panafricanistes rêvent de grands blocs fédérés, un pas vers les Etats-Unis d’Afrique, quelques curiosités préfèrent s’enfermer dans le cocon communautaire.
Ce qui se passe dans la province de l’Ogooué maritime, illustratif et ahurissant, relève d’une mécanique savante visant à nous replonger dans les guerres tribales et une balkanisation d’une partie du Gabon.
La Province de l’Ogooué maritime est en passe de se transformer en un royaume qui aura pour Monarque absolu, le Roi Orungou 1er qui ne sera autre que l’actuel ministre des Affaires étrangères, un certain Régis Onanga Ndiaye.
Les Orungou auront désormais leur guide suprême. Voilà un individu qui en est à réduire toute une province à sa petite communauté. Un repli communautaire, voire ethnique d’une stupidité savante. Et c’est ce monsieur qui, dit-on, est ministre d’une République ! A peine croyable !
Il croit vivre une époque où ses ancêtres ignoraient sans doute tout au-delà du périmètre de leur habitat. Hors du territoire Orungou, pas de vie, pas d’autres communautés ne pouvaient exister.
Où est-ce que Le Général-Président, Brice Clotaire Oligui Nguema est parti dénicher ce spécimen rare dont la place n’est pas dans une République, mais bien dans les lagunes d’Ombwé où il s’acclimaterait aisément aux traditions réductionnistes et à la maîtrise de l’art de la pêche à la carpe ?
L’Ogooué maritime est, selon le personnage, peuplé, selon lui, de ceux ‘’venus d’ailleurs’’ (anongoma) et des vrais propriétaires terriens ayant le titre foncier. C’est-à-dire la communauté Orungou dont il est issu.
Dans un pays qui se respecte, ce monsieur, après un tel dérapage pitoyable, aurait déjà déposé sa démission et même terminer en prison pour méconnaissance grave des codes d’une République.
Il n’y a qu’un inculte pour nous ramener dans le réduit ethnique qui semble être ses repères sinon sa marque de fabrique.
Régis Onanga Ndiaye peut-être qu’il a oublié son histoire, il lui arrive-t-il de se poser des questions sur ses origines ? Rien qu’à l’évocation de son patronyme, il est mal placé de parler de ‘’ceux venus d’ailleurs’’. Surtout pas lui.
Qui est étranger dans l’Ogooué maritime et qui ne l’est pas ? Monsieur Ndiaye doit revisiter ses cours d’histoire sur le mouvement des migrations afin qu’il soit mieux édifié. S’il est des gens qualifiés pour parler dans ce pays, des autochtone pur sucre, il est d’emblée disqualifié, celui-là dont les origines sont complexes enchevêtrées d’apports culturels tout aussi ‘’venus d’ailleurs’’.
Entre 1990 et 1993, du fait des discours ségrégationnistes, on a frôlé le pire. L’Ogooué maritime a failli s’embraser à cause des messages fondamentalistes et haineux distillés par quelques abrutis qui ignoraient tout des valeurs républicaines.
A moins que sieur Onanga Ndiaye souhaite que l’on ouvre la boite de pandore, si c’est le cas, il comprendrait mieux la complexité culturelle de cette province.
L’individu est une menace, voire un boulet pour la cohésion nationale et même le vivre ensemble.
Le genre de discours qu’il tient vise non seulement à instrumentaliser les membres de sa communauté, mais ces discours sont un ferment capable d’entrainer bien des passions meurtrières. L’homme en a conscience ; rien à voir avec l’émotion qui, selon lui, l’aurait emporté pour sortir de telles idioties.
Etonnant que des vielles idées éculées du genre : « tel n’est pas originaire d’ici, tel est venu d’ailleurs », sont encore ruminées en plein 21ème siècle par quelques individus qui éprouvent un mal fou à se détribaliser.
On aimerait au moins connaître qui sont ses géniteurs, afin de mieux le cerner, et faire un travail de reconstitution de son arbre généalogique.
« Les anciens, c’est fini », avait-il lancé. Cela nous a étrangement rappelé une célèbre phrase « on ne fait pas du neuf  avec du vieux ». Sans offusquer outre mesure Michel Essogue et Jean Ping qui étaient présents lors de cette sortie de piste, comme pour donner leur onction, ne l’ont pas promptement recadré.
Le Roi Orungou 1er, ce pédégiste pure sucre serait sénégalais de père et une partie de son enfance, il l’aurait passée au Sénégal sa seconde patrie. Sa femme est du sud donc ‘’venue d’ailleurs’’. Cet individu est-il vraiment cohérent ?

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