Téléafrica : le pire est à redouter !

Les confrères de téléafrica, chaîne de télévision privée et propriété de la famille Bongo, accuse 17 mois d’arriérés des salaires. Chaque jour qui passe est une épreuve d’endurance, voire de vie ou de mort pour la soixantaine d’employés qui, jusqu’à un passé récent, continuaient d’assurer le service minimum. Désormais, c’est écran noir.
Malgré les nombreux signaux lancés çà et là, la tutelle demeure de marbre. En tout cas, elle se fiche des conditions d’extrême précarité dans lesquelles vivent les agents.
Comment les Bongo, qui, indument, disposent pourtant d’un important gisement financier (Delta synergie, BGFI-Bank…) et d’un patrimoine immobilier à faire pâlir de jalousie de nombreux Gabonais sans abris, n’arrivent pas à éponger une ardoise qui se chiffre à quelque 340 0000 000 de FCFA (trois cents quarante millions), l’équivalent de ce que Pascaline Mferi Bongo, Présidente du Conseil d’Administration de télé afica claquait, autrefois, pour sa lingerie et ses glaces agendas qu’elle importait de Norvège par jet privé !
« Si les Bongo sont au bout du rouleau au point de ne plus pouvoir financer cette chaîne de télévision, autant la placer sous l’administration d’un syndic judiciaire qui procédera à sa liquidation. Les recettes de cette opération judiciaire pourront couvrir les besoins immédiats des agents sous réserve d’une escalade de poursuites judiciaires contre la famille Bongo », suggère un observateur des milieux judiciaires qui a requis l’anonymat.
17 mois sans salaires, c’est déshumaniser la personne humaine. D’ici là qu’on apprenne la mort d’un énième agent de cette chaîne, il n’y a que l’épaisseur d’un poil.
Le journaliste des sports, Prince Ozone Magnombé, en juin 2023, avait terminé ses jours dans un total dénuement sans offusquer outre mesure les Bongo du haut de leur confort social.
Jusqu’à quand va durer cette situation affligeante, attend-t-on que le pire se produise pour qu’enfin on décerne des médailles du mérite à titre posthume aux disparus?