Le Tribunal de première instance de Libreville, hier lundi 16, a été le théâtre d’une scène qui a failli virer au drame. Le lieu brassait grand monde que le hall de cet édifice public avait du mal à contenir. Les usagers s’étaient massés en ces lieux en vue de retirer leurs casiers judiciaires.
Un des agents affectés là pour encadrer ces usagers venus en grand nombre, sans doute débordé par cette forte affluence, visiblement sous l’effet de substances prohibées, n’a pas trouvé mieux, pour contenir la foule, que de sortir sa bombe lacrymogène et la pulvériser dans tous les sens tel un forcené. Provoquant une folle panique et des cas d’asphyxie.
Deux dames enceinte qui suffoquaient au sol, ont perdu connaissance. Il a fallu que des bonnes volontés présentes sur les lieux les réaniment pour qu’elles reprennent leurs esprits. Puis s’en est suivi un échange torride entre des agents de la Sécurité pénitentiaire et un autre de la santé militaire présent au moment de l’incident, lequel n’a pas apprécié l’acte. L’agent indélicat a finalement été maîtrisé puis conduit en cellule. Du fait de cet incident, le retrait des casiers judiciaires s’est achevé à 21 heures.
Nelson Messone sacrifié par son pays ?
A ce qu’il se susurre, la candidature de l’Ambassadeur du Gabon aux Etats-Unis, Noël Nelson Messone au poste de Directeur Général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (l’UNESCO), aurait été retirée par les autorités de son pays.
Le retrait de cette candidature, indiquent certaines sources, serait déjà acté, reste plus qu’à l’annoncer officiellement en Conseil des Ministres. Une candidature pourtant soutenue par son pays qui l’avait même solennellement annoncé en Conseil des Ministres.
Sa récente visite en Egypte serait semble-t-il l’élément déclencheur de cette soudaine décision. C’est à croire qu’il a passé un deal avec le Président et ex-Putschiste Abdel Fattah al-Sissi, un de ses modèles et à qui il voue une grande admiration digne d’une groupie. Pour séduire l’ex-putschiste et dictateur durable en devenir, dont le pays dispose d’un fort potentiel dans le domaine du BTP, aurait livré la tête de Noël Nelson Messone sur un plateau doré. C’est ce qui se dit dans des conversations des comptoirs.
Le tout Gabon est en chantier. L’Egypte dispose d’entreprises ayant fait leurs preuves même dans la sous-région d’Afrique centrale. Notamment en Guinée Equatoriale. Est-ce cela l’enjeu du deal passé entre les deux hommes ?
L’Etoilé en Chef, aurait-il subi des pressions pour que la candidature du Gabon soit retirée au profit de celle du candidat égyptien, Khaled El Anany ?
Il n’est pas aussi exclu que la France soit à la manœuvre. Il est des signes qui ne trompent pas. Le 8 Novembre dernier, le Ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot a reçu le candidat égyptien. Un signal fort du soutien de Paris à sa candidature. Le candidat du Gabon n’a jamais reçu un tel honneur. C’est dire que la France a déjà choisi son candidat.
Le Burkina, le Niger et le Mali maintiennent leur position
La réunion des chefs d’Etats des pays de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a eu lieu dans la capitale nigériane Abuja, a finalement accouché d’une sourie. Cette rencontre s’est penchée sur l’épineuse question de la décision prise par ces trois pays de quitter cette organisation régionale. La médiation pilotée par les deux Présidents sénégalais Bassirou Diomaye Faye et togolais Faure Gnassigbé, n’a pas réussi à amener les trois putschistes à se raviser. Elle s’est donc soldée par un flop déconcertant. Un véritable camouflet pour la CEDEAO.
Les trois pays de l’AES, pour justifier leur refus, disent ne pas vouloir réintégrer une organisation dirigée par des pantins au service de la France. Voilà au moins une décision courageuse qui doit inspirer les pays de la sous-région d’Afrique centrale.