Au large des côtes gabonaises, dans la nuit du vendredi 31 janvier 2025, le capitaine du chalutier Amerger 7, Seck Mame Yague et les membres de son équipage, tous d’origine sénégalaise, ont été pris en otage par des forbans encagoulés.
Le chalutier, lors de cette prise d’otage, était en pleine pêche dans la zone de la pointe de la Ngombé connue comme une zone à hauts risques. Car dans ledit lieu, des cas d’actes de piraterie et de pêche clandestine ont souvent été signalés.

Le Gabonais Aymard Mboumba Mbina commandant du Tropic Down de la société Satram, avait été tué dans ce même périmètre maritime, par des flibustiers.
En 2020, un navire avait fait l’objet d’une attaque terroriste imputée aux djiadistes du groupe Boko Haram. Un acte perpétré au large des côtes gabonaises longues de 800 KM de littoral sur le Golfe de Guinée.
Il est urgent de trouver des solutions à l’insécurité maritime qui est l’une des causes qui contribuent à l’inflation des prix des produits d’importation, ainsi que l’avait d’ailleurs reconnu l’ancien Ministre des Transports et de la Marine marchande, le Vice-Amiral Loïc Ndinga Moudouma qui expliquait, en bon connaisseur, que les navires qui passent par ces zones à hauts risques, sont obligés de surtaxer les cargaisons des marchandises transportées. D’où la répercussion sur les prix des produits vendus sur le marché.

Ces attaques récurrentes, pour venir à bout, nécessitent un dispositif moderne de surveillance équipé de GPS à longue portée et de drones. Car nos gardes côtes étant sous équipés, malgré leur ferme détermination, ne peuvent mener à bien cette mission en plus de lutter contre l’immigration clandestine qui devient un véritable fléau ces dernières décennies, sans d’importants moyens de surveillance.
Puisqu’aucun pays de l’Afrique centrale n’est épargné par la menace terroriste, pourquoi ne pas mutualiser les moyens de surveillance ?
Au fait, où en est la Commission du Golfe de Guinée (CGG) dont les membres sont les Etats du Golfe de Guinée ?
Née en juillet 2003 sous Albert Bernard Bongo, la CGG était Chargée d’assurer la sécurité et la sureté de l’espace maritime et maintenir un climat sécuritaire favorable à l’exploitation des ressources naturelles (ressources halieutiques et pétrole).
A ce qu’il semble, cette organisation brille par son inaction à en juger par les derniers actes terroristes en date. La CGG, une coquille vide ?
Ghoze Lucifera