A l’adresse de ceux des pédégistes qui, en bons roublards, sèment l’embrouille et confusion dans l’esprit des Gabonais, espérant jouir d’une virginité politique et ainsi gommer leur sombre passé, en cette période électorale, le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, a tenu à démêler les écheveaux afin de clarifier les choses.
En bon soldat entrainé à l’art de la rectitude martiale, il a mis les points sur les i : « je n’ai pas deux partis politiques». Avait-t-il martelé. Mettant ainsi un terme à la confusion insidieusement entretenue par ceux-là en quête d’une bouée de sauvetage politique.
Conscients qu’ils ont failli sur toute la ligne le développement du Gabon depuis plus d’un demi-siècle de règne sans discontinuer, et qu’ils en portent l’entière responsabilité de sa faillite dans bien des domaines ; conscients que les Gabonais ne le leur pardonneront jamais, les pédégistes ne manquent pas de stratégies pour apparaître sous un jour nouveau.
Les démissions en cascade d’anciens camarades zélés pour voguer ailleurs ou rejoindre les rangs de l’Union Démocratique des bâtisseurs en disent long.
Croyant les Gabonais qu’ils ont martyrisés des décennies durant, amnésiques et qu’ils sont prêts à leur accorder leurs suffrages, ils sillonnent gaillardement les coins et recoins du territoire chantant le nouvel ‘’évangile interdit’’ qu’ils ont réadapté à l’ère du temps.
Leur discours semble avoir cette tonalité : « le PDG ou UDB c’est blanc bonnet, bonnet blanc».
On saisit aisément l’approche. Il est ici question d’éclipser le bilan négatif de leur gestion catastrophique de la chose publique en le noyant dans une sorte de fusion d’intérêts qu’ils veulent habilement greffer à l’UDB qui, à leurs yeux, est la lessiveuse qui fera d’eux des hommes propres.
Et naïvement, oubliant que les Gabonais gardent encore, dans leur for intérieur, les stigmates des crimes de sang et financiers commis du temps de leur splendeur, ils ont quand même l’outrecuidance de solliciter leurs suffrages.
Dans les rangs de l’Union Démocratique des Bâtisseurs, figurent aux avant-postes quelques transfuges du PDG, une caution politique dont se prévalent les pédégistes pour légitimer leur posture actuelle faite de confusion et d’opportunisme.
Il est vrai que l’UDB, encore en gestation et sans repères, avait besoin d’un attelage politique pour s’imposer en tant que parti politique. Mais la cooptation dans ses rangs de vieux briscards et autres has-been du régime déchu, n’est pas du goût de nombreux Gabonais qui voulaient que les militaires tournent définitivement la page PDG. Ils se sentent trahis, d’où la frustration qui gagne plus d’un.
Le fait que de nombreux pédégiste aient quitté le bateau pour rejoindre les rangs de l’UDB, n’est pas fortuit. Il répond à une stratégie de reconversion à la nouvelle chapelle politique ayant pignon sur rue, histoire de se refaire une virginité politique.
Quel discours novateur peuvent-ils encore servir à leurs potentiels électeurs qui n’ont pas oublié que le PDG n’est rien d’autre qu’un parti de charognards sans vergogne qui a clochardisé les Gabonais et transformé ce pays en une sorte de campement moderne où chaque quidam pouvait se servir à volonté sans être inquiété ?
La culture du campement s’est imposée dans tous les segments de l’administration gabonaise. L’UDB au pouvoir a vraiment du pain sur la planche afin de nettoyer les écuries d’Augias.
Pascal Laurent
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