La ministre de la Communication Laurence Ndong, est vraiment bien entourée. Par voix de presse, elle a convié ce lundi, les statutaires d’Africa N°1 à une réunion de travail au stade d’Agondjé où la radio à vocation panafricaine a pris ses quartiers en attendant la réfection de son siège. Un journaliste statutaire, accompagné de son chef du personnel, ont répondu à l’appel. Sur le perron du lieu de cette rencontre, un individu, guindé dans un costume noir à deux sous, surement acheté chez Diabaté, avec un zèle et une condescendance de petit arriviste, leur donne des cours de ponctualité. Le journaliste demande si la ministre est déjà dans la salle. Réponse du Dir cab : non ! « Mais donc, rétorque le journaliste, pourquoi toute cette litanie sachant bien que la ministre n’est pas encore arrivée dans les locaux ? » Christian Emane Nna, du haut de son piédestal de dir cab, s’enflamme, traite le journaliste de « mal éduqué », il se présente comme étant le dir cab du ministre, puis s’en suit un échange vif qui a failli tourner au vinaigre n’eut été le chef du personnel qui maîtrisait le forcené. Finalement, le personnage s’oppose à ce que le journaliste n’ai accès à la salle de réunion. On ignorait qu’un dir cab pouvait jouer les vigils de service sur les entrées et sorties du personnel convié à une réunion. C’est à s’interroger s’il est DC ou maître d’école. C’était pathétique ! On a frôlé une ‘’casse’’ entre le journaliste et le dir cab, qui hurlait et postillonnait comme un cabot, au visage du journaliste qui, heureusement, a fait preuve de retenu. On peut comprendre l’arrogance affichée par cet individu qui profite surement de l’état de précarité dans lequel sont plongés les agents d’Africa N°1. Du temps de sa splendeur, un tel quidam pouvait pousser la gueulante au point d’importuner un éminent journaliste de cette trempe ?
Christian Emane Nna, ce monsieur qui jouait les petits activistes à Paris, aujourd’hui recyclé en dir cab, qui a le culot de donner aux gens respectables qui peuvent avoir l’âge de son père des cours de ponctualité, est loin d’être un exemple dans la rectitude. L’homme qui a fait un passage à l’hôtel de ville, continuait de percevoir, pendant plusieurs mois, des salaires indus pendant qu’il émargeait ailleurs. N’eut été la magnanimité des autorités municipales, il aurait terminé à Gros-Bouquet en passant par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI). C’est quoi un D C ? Même Siriki et Souké, deux guignols burkinabés, peuvent être nommés dir cab. Aucun diplôme pour accéder à ce poste qu’on acquiert par simple cooptation et non par voie de concours.
Mais ce que le jeune Christian Emane Nna semble avoir oublié, c’est qu’aucune condition n’est permanente. Son ministre de chef le sait…
Laure-Patricia Manevy