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Libreville
22 décembre 2024

L’hôtel de ville : l’arnaque à tout va

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On n’y fait peut-être pas attention, mais un bordel organisé se passe à l’hôtel de ville où un étoilé a pris ses quartiers dans le cadre de la délégation spéciale décrétée dignement par le seigneur Brice Clotaire Oligui Nguema dont la mission est, dit-on, de restaurer les institutions ainsi que lui et ses affidés le tambourinent sur tous les toits.
Le parachutage de cet étoilé à la tête de l’hôtel de ville est loin d’avoir changé grand-chose, bien au contraire, les choses empirent. Chaque trimestre, une horde d’agents véreux de l’hôtel de ville arpente bars, bistrots, prêts à porter, étals de gâteaux, bref, tous les commerces pouvant lui procurer un peu d’argent. Ses principales cibles, ceux qui ne sont pas en règle.
‘’Exposition dans le domaine communal, hygiène, agrément de commerce, patente, taxe municipale, la raison sociale’’. Toute cette paperasse, exigée par les agents de la mairie, a un coût. Pas moins de 500 000FCFA l’an. Pour une tenancière de bars ou une vendeuse de gâteaux, où vont-elle trouver cet argent, elles qui, déjà, font face aux charges patronales ou locatives et qui, chaque jour, sont soumises au minimum vital pour ne pas crever de faim ?
Parfait Nzogho, du service d’hygiène, confond tout. Ses recouvrements hasardeux n’épargnent aucun commerce. Sa vision hypertrophiée de l’hygiène ne concerne pas que les hôtels, les restaurants, les cafeterias, même les ateliers de soudure, les prêts-à-porter, les boutiques de vente de matériels informatiques sont dans ses très hautes compétences juridictionnelles. Le gaillard est passé hier au quartier PK8 dans le troisième arrondissement de Libreville pour une vaste opération de recouvrements. Dans un de ces bars arraisonnés, la tenancière a dit n’avoir que 40 000 FCA. L’homme, avec une habileté digne d’un félin, empoche rapidement la somme proposée sans laisser de reçu d’encaissement, avec la promesse de repasser le lendemain pour le reliquat estimé à 10 000 FCFA, puisque l’infraction est désormais taxée 50 000 CFA au lieu de trente mille comme par le passé. Les commerçants ne s’expliquent pas cette nouvelle taxation qui, à leur connaissance, ne figure nullement dans aucun arrêté municipal. D’ici là que le citoyen Parfait Zhogho soulève lire des commerçants, il n’y a que l’épaisseur d’un poil.


Elisia Reclus

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