Dans la nuit du 2 février 2025, une coupure a causé bien de désagréments aux nombreux clients de la Société d’Eau et d’Energie du Gabon (SEEG).
En plus d’appareils endommagés et donc désormais hors d’usage, la nuit s’est transformée en un véritable enfer. Chaleur et moustiques combinés, le cocktail a failli faire exploser les nerfs de nombreux Gabonais. A ce sombre tableau, s’ajoutait le délestage d’eau.

Nombreux ont préféré prendre congé de leurs lieux de travail faute de cette précieuse ressource dans les douches et autres lieux d’aisance.
Ce n’est pas tant le changement d’Administrateurs devenu endémique, que la SEEG va améliorer son offre des services à sa clientèle. Ou le fait que l’étoilé en chef reçoive les patrons de la SEEG qui va changer grand-chose. Le problème est plus profond qu’il ne parait.
Longtemps, certains ont pensé que les problèmes récurrents rencontrés par la SEEG étaient le fait de hauts cadres que l’on soupçonnait responsables d’actes de sabotage, et qui, par ces actes blâmables, entendaient se venger pour avoir été dégommés de leurs fonctions. La vérité était ailleurs.

Entre mauvaise gouvernance, pilotage à vue totalement déconnecté de la réalité sur le terrain où les infrastructures sont, depuis des dizaines d’années, en état d’obsolescence chronique, ajoutés à ce désastre fatal l’absence de nouveaux investissements en vue d’agrandir le réseau de distribution d’eau et d’électricité dans le grand Libreville qui, chaque jour, s’agrandit dans un désordre parfait à faire pâlir tout urbaniste sérieux, il faut revoir, et cela est une urgence, le mode de gestion de cette entité parapublique.
A dire vrai, la SEEG ne peut plus continuer à gérer à elle seule les deux ressources, ainsi que l’envisageait en son temps Alain Claude Bilie By Nze, alors Ministre de l’Energie. Le projet, me semble-t-il, avait été tué dans l’œuf par des forces complotistes.
Il est temps qu’un deuxième opérateur reprenne l’un de ces deux pans d’offres des services. Les choses pourraient peut-être connaître, sans être défaitiste, un léger mieux.
Pascal Laurent