On s’y attendait. Le procès devant la Cour criminelle spéciale qui jugeait les délinquants financiers en col blanc était riche de détails retentissants.
C’est à la faveur de ce procès hyper médiatisé qu’on apprendra que la villa NAME, propriété d’Alain Bernard Bongo actuellement en cavale, est construite sur un terrain appartenant à maître Pierre Louis Agondjo Okawé aujourd’hui disparu.

Détenteur d’un décret d’attribution, cet opposant irréductible au régime brutal et barbare de Bongo père, lâchement torturé par ses bourreaux et dont il avait gardé de graves stigmates qui l’ont accompagné jusqu’à sa mort, avait été spolié du fait du Prince pendant qu’il purgeait une peine de prison pour des motifs bassement politiques.
Alain Bernard Bongo, du haut de son statut de fils du Président, avait simplement décidé de prendre possession de ce terrain, détruisant au passage le potager et le maraîcher, y compris des structures habitables en ces lieux afin d’y ériger des blocs de béton qui deviendront la villa NAME, sa propriété privée.
La villa NAME se trouve donc au cœur d’un conflit foncier. C’est sa fille, Maître Agondjo, qui plaidait pour le compte de la partie civile lors du procès devant la Cour criminelle spéciale, qui a donné l’alerte.
Dans la vague de l’opération de confiscation des biens des Bongo, l’Etat gabonais doit en tenir compte lorsqu’aura lieu l’opération des réparations des torts infligés aux Gabonais par les Bongo afin qu’ils rentrent dans leurs droits.
Pour ce qui est de la villa NAME, on la met soit en vente afin de dédommager les ayants-droit, soit on la détruit et on restitue le terrain à la famille Okawé.

C’est la proposition faite par Maître Agodjo devant les magistrats de la Cour criminelle spéciale.
Pourquoi ne pas carrément transformer ces lieux en un musée dont les recettes seront partagées à part égale entre l’Etat gabonais et les ayants-droit ? Ceci est une autre proposition.
Elles sont combien de familles ayant subi des expropriations sauvages orchestrées par les Bongo ?
On comprend aisément pourquoi les Bongo sont les plus grands propriétaires du foncier au Gabon. Rien qu’à Libreville, tout le bord de mer ou presque appartient à cette famille. A croire qu’elle détient le titre foncier de tout le Gabon.
Les nouvelles autorités devraient s’y pencher car une seule famille ne peut disposer de tous ces espaces comme si le Gabon était devenu leur propriété privée.
Gustave Irapula





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