Dans nos colonnes, nous publions une réflexion postée par un de nos lecteurs de l’étranger. Entre indignation, révolte et déception, il soulève quelques questionnements quant à la véritable libération du Gabon tant vantée par Brice Clotaire Oligui Nguema et sa bande de putschistes…
C’est vraiment triste!
Gouverneurs de l’Etat du Gabon, quel est votre projet pour le développement du pays ? Vous n’avez aucun projet de développement, aucun, simple pilotage à vue me semble-t-il!
Le Gabon est le seul pays au monde qui lance des campagnes de recrutement des jeunes de 18 à 25 ans dans les corps de défense et de sécurité, et pourtant nous ne sommes pas en guerre, à moins de nous dire qu’il y a une guerre en préparation.
Même l’Ukraine qui fait face à une guerre contre la Russie, ne peut se le permettre. En Ukraine, en effet, il est interdit d’enrôler les jeunes de 18 ans car ils sont censés être encore à l’université ou au lycée. Ils représentent l’avenir du pays. Mais au Gabon, c’est totalement l’inverse. Pourquoi ? Tout simplement parce que nos gouvernants n’ont aucun projet !
Il y a plus d’une semaine, des centaines de jeunes gabonais manifestaient contre le chômage qui les met sur la paille. Ont-ils seulement été entendus ? Non, parce que ces gens qui gouvernements n’ont pas de projets, aucune vision, de véritables amateurs.
Si nos dirigeants n’arrivent pas à sortir ou produire des projets structurants au niveau national, c’est utopique de penser qu’ils pourront se pencher sur des projets aussi complexes que l’indépendance de notre monnaie qui est le véritable enjeu aujourd’hui pour sortir du sous-développement devenu endémique. La véritable souveraineté passe par là.
La question est inexistante dans les échanges en matière de coopération. Le Gabon prétend avoir été libéré. Pourtant la question du franc des colonies françaises d’Afrique (FCFA), devait figurer en bonne place.
Les ressources nationales d’or au Gabon s’élèveraient à 40 tonnes selon des estimations. La société équatoriale des mines (SEM), plafonne la production aurifère gabonaise à 2 tonnes par an. Avec tout ce potentiel aurifère, ajouté à cela les réserves d’or confisquées par le trésor français, le Gabon a tous les atouts pour battre sa propre monnaie et sortir du FCFA, cette monnaie esclavagiste. Une monnaies imprimée en France et qui ne peut être utilisée dans ce pays parce que dépouillée de toute valeur marchande. Un vrai paradoxe…
Dans une plus large échelle, toute la production d’or des 6 pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) peut constituer un bon réservoir d’or capable de garantir une monnaie sous régionale. Il suffit que son pendant financier qui est la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) formalise tout ça afin de sortir de la dépendance monétaire. Qu’attendent donc les gouvernants pour y penser ? Paris les tient-il par les couilles ?
Pour la gouverne de nos libérateurs auto-proclamés, la France et le Gabon doivent révisez leur copie ! Vraiment n’importe quoi !
Un gabonais de l’étranger
