Si l’achat de plus d’un millier de Taxi GAB+ pour l’autonomisation des jeunes englués dans un chômage endémique et l’acquisition des motos tricycles électriques pour les Gabonais en situation d’handicap, ont été salués avec une ferveur quasi religieuse, l’importation desdits tricycles destinés au transport urbain, frappés de peintures de couleur jaune, n’est pas du goût de nombreux usagers qui, par cette dotation un peu atypique, y voient un net recul qualitatif dans le développement du transport au Gabon.
Entre commentaires et déception, nombreux redoutent que les villes gabonaises ressemblent à certaines d’Afrique de l’Ouest qui, du fait de ces paysages à perte de vue de motos en tout genre, plongent ces agglomérations dans un désordre absolu qui défie le code de la route et où circuler sans couac fait appel à plus d’imagination en matière de conduite défensive et à l’instinct de survie.
‘’Ces motos qui peinent à gravir des pentes raides, ce sont de véritables jouets qui ne résistent pas au vent violent et aux virages à 180 degrés sans qu’il n’y ait une sortie de route», se souvient un sujet nigérian dont le pays a une forte expérience en la matière.
« Oligui n’avait qu’à envoyer ces motos chez lui à Oyem ou à Ngouoni, pourquoi pas dans des villes ouest africaines, là-bas, au moins, ils sauront quoi en faire ; on en veut pas dans la capitale Libreville», ironise un citoyen un peu éméché.
Certains sur la toile, ne cachent pas leur aversion pour ces motos qui apparaissent, à leurs yeux, comme des déchets encombrants qui vont changer le visage des villes gabonaises. « A défaut d’envoyer ces tricycles à la casse, Oligui peut les retourner chez le concessionnaire », suggère un internaute.
