samedi, décembre 6, 2025
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AccueilLe maquis intellectuelGabon : le nouveau Gouvernement dans le pipeline !

Gabon : le nouveau Gouvernement dans le pipeline !

Qu’attend le Président Brice Clotaire Oligui Nguema pour nous dévoiler les tronches de ceux qui vont figurer dans le prochain gouvernement ? C’est la question que se pose grand monde pressé sans doute de connaître les noms d’illustres pressentis à ces hautes fonctions ministérielles.

L’attente se faisant longue et au fur et à mesure que dure le suspens, las d’attendre le verdict final, on court le risque d’enregistrer des cas d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez certains.

Dans les chaumières et dans les conversations des comptoirs, on spécule, on suppute, on échafaude des hypothèses, on caresse des fous rêves ; on imagine de nouvelles perspectives.

D’aucuns, perplexes et anxieux, vivent sur la bull de leurs illusions recyclées en dogmes, sans doute une thérapie face à l’insomnie qui devient un facteur traumatique qui les plonge au quotidien dans une situation psychologique stressante et les fragilise davantage surtout à l’idée qu’ils seront peut-être reconduits (ce qui est peu probable surtout qu’Oligui Nguema veut voir émerger de nouvelles têtes) ou simplement virés du gouvernement.

Des jeux de phares projetés en direction du faiseur des rois se succèdent avec une frénésie maladive.

Les colonnes du quotidien progouvernemental L’UNION, dans la perspective de ces promotions à ces hautes fonctions, n’avaient jamais été autant sollicitées par de nombreux citoyens qui s’étaient soudainement découvert des talents de scribes. Ce journal était devenu le réceptacle d’une abondante littérature assez variée produite par une élite en quête de visibilité sinon d’une reconnaissance nationale.

En plus d’opérations de charme, par personnes interposées, ils remuaient terre et ciel pour qu’ils soient cooptés pour figurer dans le prochain gouvernement poste-transition.

Le bureau du Président, dans la foulé de ces opérations de séduction à tout-va, doit sans doute crouler sous le poids des lettres lénifiantes, (sorte de brosses à reluire) qui se superposent et bouclées en bas de page par cette formule consacrée : ‘’ je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de ma très haute considération’’.

D’autres, convaincus qu’ils entreront dans la nouvelle équipe gouvernementale que va former le Général-Président Brice Clotaire Oligui Nguema, s’organisent, passent une nouvelle couche de peinture aux murs défraîchis de leurs habitations, relookent l’intérieur avec de nouveaux meubles chèrement acquis, font nettoyer leurs costumes au pressing avec une escale chez le coiffeur histoire de se refaire une nouvelle tête ; préparent la famille à vivre ce grand événement qui changera le cours de leur vie.

On l’avait vu sous le règne de Bongo père. Certains hommes politiques encore en vie, convaincus qu’ils seront nommés au poste de Premier Ministre, le Président leur ayant donné des assurances fermes, faisaient vider rapidement leurs fosses septiques par SANIVIT avant d’offrir des buffets arrosés de champagnes grands crus.

Sans se douter qu’Albert Bernard Bongo, personnage cynique et doté d’une roublardise tenace, lorsqu’il vous proposait ce poste, faisait de même avec deux ou trois autres têtes de nœuds également placées sur les starting-blocks. Et attendait patiemment dans ses bureaux au luxe déroutant la remontée d’informations glanées par ses services de renseignement.

Lorsque que fuitait l’information, vous étiez ‘’grillé’’ et le poste revenait à celui ayant fait preuve de discrétion exemplaire. Ainsi fonctionnait Bongo du haut de ses bottillons aux talons compensés.
Certains aujourd’hui, pour espérer entrer au gouvernement et forcer leur destin, n’ont d’autres choix que d’emprunter des raccourcis hasardeux. Ils dressent un pont aérien sur l’axe Libreville-Cotonou. Une fois arrivés au Bénin, ils prennent la route d’Ouidah, le Vatican de la sorcellerie et siège du culte Vodou, ou Saketé, à la frontière avec le Nigéria où l’on trouve des sorciers les plus redoutés pour leurs exploits satanistes.

A défaut de faire le déplacement du Bénin, car très voyant et l’information pouvant facilement fuiter, ils déplacent les marabouts et leur arsenal liturgique pour Libreville où des gris-gris seront confectionnés sur place. Concevoir ces amulettes suppose un travail minutieux de magie noire qui mêle ingrédients tirés de la flore et la faune combinés à des organes humains. D’où les corps mutilés et sans vie que l’on retrouve abandonnés dans certains coins de la capitale ; sans parler des disparitions mystérieuses d’enfants.

Un phénomène dont les associations de lutte contre les crimes à des fins rituelles (ALCR) et les autorités judiciaires peinent malheureusement à venir à bout.

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