La famille Bongo, exfiltrée du Gabon où elle avait des démêlés judiciaires pour des irrégularités portant sur des malversations financières et le faux et usage de faux en écriture, séjourne désormais à Luanda en Angola, pays transit avant de rallier un point de chute définitif qui sera Londres où réside déjà leur rejeton qui les a précédés dans cette cavale pour un exile doré. Si ce n’est le Royaume unis, les Etats-Unis pourront servir de pays refuge du couple présidentielle, voire les paradis fiscaux où sommeille leur fortune colossale.
Pour expliquer cette exfiltration qui a tout d’un acte arrangé au sommet de l’appareil judiciaire, dans une sortie peu convaincante, le parquet a cru sauver les meubles arguant une ‘’libération provisoire’’ pour raison de santé. Alors que cette sortie aurait dû intervenir quatre jours avant que n’enfle la rumeur sur cette libération et finalement amplifiée par les réseaux sociaux et certains journaux sur fond de démentis.
C’est une erreur de n’avoir pas fait cette communication à temps, lançant la presse dans une affligeante déroute.
Et ce sont, paradoxalement, les officiels angolais qui donnent l’information officielle de cette libération aux contours flous, montrant les Bongo sur le tarmac de l’aéroport international de la capitale angolaise Luanda.
Qui est-ce qui a pu bien se passer pour que cette dame et son fils retrouvent le chemin de la liberté alors qu’ils étaient encore en détention préventive donc sans être jugés ? Si le judiciaire n’a pas communiqué à temps, l’exécutif aurait pu le faire. Oligui Nguema, en se murant dans ce silence, aurait-il eu peur de décevoir ceux qui l’ont plébiscité à 94,85% des suffrages à la présidentielle du 12 avril dernier et d’éviter des débordements au sein des populations qui auraient mal digéré la libération des gens qui ont commis des crimes économiques?
Le président Brice Clotaire Oligui Nguema aurait-il cédé aux pressions des occidentaux et de l’Union africaine?
Il est des signes qui en disent long. L’arme diplomatique aurait-elle joué un grand rôle dans cette affaire ?
En moins de deux semaines, le Président Angolais a effectué deux visites sur l’axe Libreville. Et le deuxième voyage est édifiant. A peine son convoi s’ébranlait pour prendre la direction du palais présidentielle du bord de mer, le Président angolais Joao Lourenço aurait imposé un détour pour une visite éclair chez Alain Bernard Bongo à sa résidence de la sablière.
L’envoyé du Président français Emmanuel Macron à l’investiture du Président gabonais le 3 mai dernier, Benjamin Haddad, le ministre délégué chargé de l’Europe, n’a pas manqué de glisser un mot sur cette détention de Sylvia ou Sylvie et son fils présumé Noureddine.
Quel rôle aura joué le Vatican dans ce dossier, ses hommes ensoutanés passés maître dans la diplomatie souterraine, n’auraient-t-ils pas donné un coup de pouce à ce vaste lobbying qui a finalement porté ses fruits ?