Au moment où le monde devient un village planétaire rendu possible par l’arrivée des technologies numériques, il est plus qu’urgent de démocratiser internet au Gabon.
L’accès gratuit à internet doit être inscrit au nombre des droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens vivant au Gabon. Lequel dispose pourtant de fibre optique. L’accès à internet ne devrait plus être un luxe pour la grande couche de la population. Sa gratuité devait s’imposer surtout dans un pays qui réunit tous les atouts nécessaires pour atteindre un tel idéal.
A l’ère du numérique et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), il est impensable qu’en plein 21ème siècle internet demeure un luxe auquel n’ont accès que des gens un peu fortunés.
Ne pas avoir un accès gratuit internet qui apparait comme la grande bibliothèque universelle dont personne ne peut se passer surtout les étudiants et autres chercheurs, relève de l’insolite.
Les bibliothèques classiques atteintes de caducité et en voie de disparition, internet devient l’alternative qui offre une multitude d’opportunités, cela grâce à l’interconnexion planétaire qui rend facile les échanges aussi bien au niveau des services qu’au niveau relationnel.
Cet outil qui offre une vision holistique du monde, a su s’imposer dans tous les secteurs d’activité, dans l’industrie aéronautique, automobile, agricole, maritime et même dans la recherche scientifique et la création artistique. Internet devient le centre de gravité, le point de connexion planétaire et dont l’invention facilite l’activité de l’homme.

C’est avec l’arrivée d’internet que les start-up ont pris leur envol pour devenir le nouveau modèle économique ayant explosé dans le monde et donné un nouveau visage au monde des affaires. Sans la magie internet, tout cela aurait été peu probable.
L’internet demeure l’une des plus grandes inventions mis au point par l’homme.
Certains jeunes, pour se connecter faute de wifi, font preuve d’ingéniosité quelque coupable. Dans le silence absolu, à croire des membres d’une secte, ils s’organisent pour accéder à internet. Ils connaissent les logiciels capables de décoder une ligne wifi sécurisée. Aux alentours d’une concession, ils surfent à l’insu des maîtres des lieux qui ne se doutent de rien. Nombreux sont des étudiants soumis à des recherches pour leurs devoirs. Ils n’ont d’autres choix que de pirater la ligne du voisin.
La clôture de l’Assemblée nationale est souvent prise d’assaut par une grappe humaine, en majorité des étudiants de l’Université de Libreville. Comment promouvoir le génie inventif, la création des œuvres chez ces jeunes apprenants, lorsque cet outil de travail n’est pas à leur portée ?
Le Rwanda, pays pourtant pauvre n’ayant aucun accès à la fibre optique, offre la gratuité d’accès internet aux Rwandais. L’accès à internet est une nécessité, voilà pourquoi il s’est démocratisé dans ce pays d’Afrique de l’est. Le développement d’un pays en dépend, et les autorités de Kigali l’ont bien compris.
Au Gabon, c’est le cas en France, l’initiation à l’outil informatique devait se faire dès la classe de CE2. Toutes les écoles doivent disposer d’une salle multimédia afin que les apprenants s’approprient cette nouvelle technologie qui brasse tous les secteurs d’activité.
Espérons que la Vème République qui doit introduire dans l’enseignement des nouveaux canons pédagogiques et s’adapter à l’air du temps, en fera son cheval de bataille, sinon le risque est grand qu’on se retrouve avec des générations d’analphabètes informatiques dont la maîtrise du net sera improbable, voire impossible.
Laure-Patricia Manevy





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